René Jeannel | |
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Naissance | 22 mars 1879 Paris 4e |
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Décès | 20 février 1965 (à 85 ans) Paris 7e |
Nationalité |
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Profession(s) | Naturaliste |
Autres activités | Explorateur |
René Gabriel Jeannel, né le 22 mars 1879 à Paris 4e et mort le 20 février 1965 à Paris 7e, est un naturaliste français (à la fois zoologiste, entomologiste, botaniste, géologue, paléontologiste, préhistorien, explorateur et biogéographe).
Il fut directeur du Muséum national d'histoire naturelle. En 1969, il était considéré par ses pairs comme « l’un des plus éminents entomologistes de notre époque » et « le maître incontesté dans le monde entier de l'entomologie souterraine ».
Fils du chirurgien toulousain Maurice Jeannel, René Jeannel est né en 1879 à la caserne Célestins de la Garde Républicaine à Paris où son père était médecin. Il fait ses études secondaires à Toulouse, où il rencontre Bernard Lamounette, professeur de sciences naturelles auquel il doit sa vocation. Avec ce mentor, qui lui communique sa passion pour la spéléologie, le jeune René récolte dans la grotte d'Oxybar des Basses-Pyrénées ses premiers Aphaenops (coléoptères troglobies aveugles) et découvre deux espèces nouvelles qu'Elzéar Abeille de Perrin (1843-1911), qui les décrit, lui dédie : jeanneli. Il décide alors de faire carrière de biologiste, heurtant ainsi les projets que son père Maurice faisait pour lui : des études de médecine évidemment.
Obligé de céder sous peine de se voir couper les vivres, René commence sa médecine à Toulouse, mais se débrouille pour la poursuivre à Paris où il passe tous ses loisirs au Muséum et poursuit en parallèle des études de sciences naturelles, en Sorbonne auprès du professeur Georges Pruvot (1852-1924). Interne en 1903, docteur en médecine en 1907, il signera désormais : « Dr René Jeannel, ancien Interne des Hôpitaux de Paris », mais sa première communication scientifique, en 1905, portera sur le coléoptère Carabus splendens et sera faite à la Société entomologique de France. Pendant son internat en chirurgie, il réussit à faire de la spéléologie dans les catacombes de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre où il étudie les insectes cavernicoles. En 1908, il obtient sa licence es sciences et découvre les fresques paléolithiques de la grotte du Portel dans les Pyrénées, étudiées par l’abbé Henri Breuil (1877-1961). Son père finit par s'incliner: son fils ne sera pas un grand médecin, mais un grand naturaliste.
Pruvot le fait nommer en 1909 préparateur à la station de biologie marine de Banyuls où il prépare une thèse en sciences sur les Bathysciinae qu'il soutiendra en 1911 (641 pages qui sont toujours la référence pour cette famille d'insectes). La station de Banyuls avait alors pour co-directeur l'océanographe et explorateur antarctique Emile Racovitza (1868-1947), un roumain de Moldavie à la réputation scientifique déjà établie, qui devint bientôt son indéfectible ami. Ensemble, ils se prirent de passion pour les grottes catalanes et pyrénéennes. En 1911-1912 ils parcoururent l'Afrique orientale, à pied des Aberdare au Kilimandjaro, dans des contrées encore sauvages à la biodiversité foisonnante, accompagnant Charles A. Alluaud (1861-1949), envoyé du Muséum.