Il est également possible de construire à partir d’une proposition P, d’autres propositions en remplaçant un objet mathématique indéterminé x dans la proposition partout où il intervient, par un autre objet mathématique a.
Par exemple, la proposition P : « 8 est un nombre pair », peut être représentée sous la forme P{8}, où P est le prédicat « est un nombre pair », et 8 est son argument.
Ou par exemple, la proposition « Les droites D et D’ sont parallèles » peut être représentée sous la forme P{D, D’} où P est le prédicat « sont parallèles » et les droites D et D’ sont les arguments.
Si P est une proposition, x un objet indéterminé, et a un objet mathématique, l’assemblage obtenu en remplaçant x par a dans P est encore une proposition notée
et s’appelle proposition obtenue par substitution de x par a dans P.
Pour mettre en évidence un objet indéterminé x dans une proposition P, on écrit la proposition sous la forme P{x} ; et on note P{a} la proposition (a|x)P.
Soit P une proposition, x un objet indéterminé, et a un objet mathématique donné. Si P est vraie, alors P{a} est vraie.
Et tout cela se généralise au cas de plusieurs objets indéterminés.
Il existe encore un autre procédé logique, permettant de construire d’autres propositions à partir d’une proposition.
Soit une proposition P et x un objet indéterminé. Nous pouvons considérer la proposition :
c'est-à-dire
« il existe un objet » signifie intuitivement « nous pouvons trouver au moins un objet ».
Symboliquement, nous écrivons :
ou
ce qui se lit :
Ce signe ∃ s’appelle le quantificateur existentiel.
Nous définissons, à partir de ∃ le symbole ∀ :
Soit P une proposition et x un objet indéterminé, la proposition notée ∀ x P est la proposition
et se lit « pour tout x, P »
ou « quel que soit x, on a P vraie »
∀ s’appelle le quantificateur universel.
Évidemment, la proposition (∀ x P) est fausse si et seulement si (∃ x ¬ P) est vraie.
Soient P et Q deux propositions et x un objet indéterminé.
Soient P une proposition et x et y des objets indéterminés.
La dernière implication dit que s’il existe un x, tel que pour tout y, on ait P vraie, alors pour tout y, il existe bien un x (celui obtenu avant) tel que P soit vraie.
Intuitivement, l’implication réciproque est fausse en général, parce que si pour chaque y, il existe un x tel que P soit vraie, ce x pourrait dépendre de y et varier suivant y. Ce x pourrait donc ne pas être le même pour tout y tel que P soit vraie.