Macaque de Formose - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Macaque de Taïwan
Macaca cyclopis
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Primates
Famille Cercopithecidae
Sous-famille Cercopithecinae
Genre Macaca
Nom binominal
Macaca cyclopis
(Swinhoe, 1863)
Répartition géographique
Répartition du macaque de Formose.jpg
Statut de conservation IUCN :

VU A1cd : Vulnérable
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Le macaque de Taïwan ou macaque de Formose, Macaca cyclopis est un macaque endémique de l'île de Taïwan en Mer de Chine.

Caractéristiques générales

Deux mâles macaques de Taïwan en plein toilettage.

Son pelage est de couleur gris-brun sur le dos, la tête, les membres et la queue. Le torse et l'abdomen ainsi que les face internes des membres sont de couleur blanche. Sa face est légèrement pigmentée en rose saumon avec des nuances de gris. Il est morphologiquement, phylogénétiquement et comportementalement très proche du macaque rhésus, macaca mulatta qui occupe une large aire de répartition sur le continent asiatique. Il se distingue du macaque rhésus par une fourrure et une queue un peu plus longues. Les deux espèces ne sont probablement allopatriques (géographiquement isolées) que depuis la dernière glaciation soit environ 10 000 ans.

Organisation sociale

Comme les autres espèces de macaques, la majorité des macaques de Formose vivent en groupes sociaux de 10 à 100 individus environ avec une taille moyenne de groupe se situant de 25 à 45 individus. Le taux de masculinité des groupes est proche de 1, les adultes représentant environ la moitié des individus constituant le groupe.

Les comportements affiliatifs entre membres du groupe, dans ce système social de type despotique, présentent des variations temporelles au cours de l'année. Ceci est particulièrement saillant dans l'analyse des comportements de toilettage et de proximité entre mâles et femelles, qui sont maximaux lors de la saison de reproduction et qui chutent spectaculairement ensuite. Par opposition, les relations pacifiques femelle-femelle et mâle-mâle sont plus constantes au cours du temps.

Une femelle toilette un membre de sa lignée.

Les mâles restent dans leur groupe natal jusqu'à l'âge de 5 à 6 ans puis émigrent soit pour devenir solitaires, soit pour intégrer une nouvelle troupe. Les mâles adultes solitaires représentent 5 % de la population totale. Ils interagissent avec les groupes essentiellement pendant la période de reproduction s'étalant de septembre à janvier. Ces interactions prennent le plus souvent la forme de conflits après du mâle alpha du groupe pour l'accès à une femelle en œstrus. Les blessures sont fréquentes et parfois graves. Les mâles nouvellement immigrés et les mâles subadultes forment parfois des coalitions en périphérie du groupe pouvant regrouper de 2 à 14 individus. Cependant, les mâles alpha arrivent généralement à les déplacer et à les maintenir en périphérie. 88 % des renversements de mâles alpha ont lieu pendant la saison de reproduction. La durée moyenne pendant laquelle un mâle parvient à se maintenir au rang alpha est de 16-17 mois avec une variation pouvant aller d'une semaine à 6 ans. Les femelles adultes, quant à elles, demeurent toute leur vie dans leur groupe de naissance à l'exception d'une fission de celui-ci.

Des fissions de groupes ont été obervées. Celles-ci s'étalent sur quelques semaines à quelques mois. Généralement un petit nombre d'individus s'isole de plus en plus du gros de la troupe. Les nouveaux groupes sont souvent composés de quelques femelles de bas rang dans la hiérarchie de dominance, de quelques juvéniles apparentés et d'un mâle adulte. D'autres mâles viennent ensuite rejoindre le groupe ainsi que quelques juvéniles. Ce schéma de fission chez le macaque de Taïwan, dont le système social est de type despotique, où une grosse troupe voit une petite portion de son effectif, essentiellement de bas rang social, se scinder est très différent de ce que l'on observe chez des macaques à système social plus tolérant comme les macaques de Sulawesi, notamment bien décrit chez le macaque maure.

La dominance inter-groupes est étroitement dépendante du nombre de mâles et de femelles adultes plutôt que de la taille totale du groupe. Ainsi les groupes les plus nombreux imposent leur avantage pour l'utilisation de l'habitat sans souffrir d'une baisse de la natalité ou d'une hause de la mortalité infantile. En revanche, de tels effets s'observent quand la proportion de femelles adultes augmente dans le groupe, favorisant de la sorte la compétition entre femelles adultes.

Page générée en 0.089 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise