Magnétoscope numérique - Définition

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Avantages

Les avantages du magnétoscope numérique sont multiples :

  • simplification de la programmation des enregistrement grâce au Guide Electronique des Programmes (EPG)
  • Automatisation des enregistrement multiples et répétés (exemple : quotidiens)
  • Apprentissage des goûts du téléspectateur et propositions de visionnage ou d'enregistrement d'émissions favorites
  • fonction pause y compris lors d'une émission en direct
  • « décalage temporel » ou timeshifting, lequel permet d'utiliser les fonctions de navigation dans la lecture (retour arrière, ralenti, accéléré...) pour une émission en direct
  • détection automatique des publicités télévisées permettant éventuellement de les éviter ou de les effacer lors d'un enregistrement
  • Montage simplifié
  • Sauvegarde vers d'autres supports (DVD, mémoire externe, ordinateur...) sous réserve que le programme ne soit pas protégé par un verrouillage anti-copie.
  • Pas de déperdition de qualité lors du transfert numérique (copie de fichiers) ou du montage.

La différence majeure par rapport à un magnétoscope ou à un DVDscope concerne l'emploi instantané et simplifié que permet le numérique : visionner n'importe quel film enregistré et stocké sur le disque dur, accéder directement à tel ou tel chapitre, utiliser les fonctions avance et retour rapide jusqu'à + ou - 256 fois la vitesse normale, supprimer ou « zapper » la publicité, etc...

Cet équipement bouleverse la « consommation » de télévision, car il permet de totalement se libérer de la programmation en direct de la télévision pour regarder les programmes selon ses propres disponibilités horaires. Le « téléconsommateur » fabrique et visionne sa propre programmation télévisuelle.

Les modèles les plus évolués « apprennent » les goûts du téléspectateur au fil de ses sélection et lui suggèrent le visionnage ou l'enregistrement de ses types d'émissions préférées (selon les critères : types de programme, acteur, réalisateur, genre, etc...).

Fonctions avancées

Ces fonctions ont été introduites avec Tivo et ReplayTV :

  • Décalage temporel ou Time shifting : si l'on est interrompu pendant qu'on regarde une émission qu'on enregistre, on peut figer l'image affichée (lecture en « pause ») pendant que l'enregistrement continue. Il sera possible ensuite de regarder le reste soit en différé léger, soit à une vitesse légèrement supérieure pour rattraper son retard; l'enregistrement se poursuit en parallèle, durant la lecture.
  • Programmation thématique d'enregistrements (chaînes numériques) : on peut en principe programmer l'enregistrement de toutes les émissions historiques toutes chaînes confondues, sous réserve d'absence de conflit d'horaires (ces conflits sont gérés par un ordre de priorité des chaînes considérées).
  • Guide des programmes électroniques (ou EPG pour Electronic Program Guide)
  • Sauvegarde de données associées à la vidéo (horaires, titres, fiche descriptive, résumé, durée...)
  • Pilotage infra-rouge d'une source externe (récepteur câble ou satellite) via des signaux infra-rouges émis par le PVR pour changer le canal d'un récepteur externe (G-Link).
  • Centrale de stockage multimédia (Multimedia center) permettant de sauvegarder et visionner photos, vidéos familiales ainsi qu'une banque de sons (musique).

Instantanéité

Sous réserve de ne pas dépasser la capacité du disque interne (sauf à rajouter un disque externe), le numériscope permet d'enregistrer à volonté de façon parfaitement improvisée et directe. Il intègre une indexation pour faciliter la recherche des séquences enregistrées, identifiables par son nom et par une « vignette » de la première image du programme. Pour les modèles dotés de la connectique compatible, il est possible d'y raccorder un graveur DVD et de libérer ainsi l'espace disponible sur le disque interne. Toutefois, cette sauvegarde externe peut être rendue impossible par une protection numérique anti-copie (exemple : Macrovision).

Fiabilité de la sauvegarde

Un enregistrement numérique est composé de données chiffrées. Les logiciels qui le gèrent comprennent la correction d'erreur (y compris en temps réel), ce qui permet de déceler des imperfections ou une altération et d'alerter l'utilisateur afin de procéder à une sauvegarde externe ou un transfert de données vers un nouveau disque (ou un DVD). De plus, la copie externe peut s'effectuer à vitesse accélérée (par exemple 16 fois la vitesse nominale ou lecture en temps réel), permettant par exemple la sauvegarde externe en moins de 10 minutes d'un film d'une heure trente sur un DVD vierge.

Par opposition à un enregistrement analogique, cette transcription n'entraîne aucun risque de dégradation de qualité. Toutefois, dans chaque opération de transfert numérique (informatique), il existe un risque de perte de données. Le taux de ces erreurs ne doit pas dépasser un certain seuil au-delà duquel, l'enregistrement est irrémédiablement perturbé voire illisible (absence d'image, rupture du code temporel, données corrompues...).

Mise à jour, partage communautaire et évolutivité

Le logiciel de fonctionnement (Système opérationnel) de l'appareil peut être automatiquement mis à jour par les signaux numériques qu'il capte (télédiffusion) ou via Internet.

Les contenus, fiches d'information et données additionnelles peuvent être mis à disposition via Internet en P2P. Des communautés d'internautes peuvent également bénéficier de ces données selon leur intérêt (exemple : les membres d'une famille, associations, fanclubs...). Ce dispositif répond à la nécessité de conservation des œuvres. En étant réparties sur le Net, la multiplicité des copies limite les risques de déperdition totale, en particulier pour les œuvres « mineures » ou ancienne. Toutefois, cette sauvegarde ne saurait rivaliser avec la performance des systèmes professionnels broadcast ou de restauration exploités par les éditeurs de télévision et les organismes d'archivage, tels que l'INA en France.

Gestion Numérique des droits

La gestion de droits numériques ou DRM devraient être progressivement intégrés aux PVR. Ces « verrouillages » permettraient par exemple de laisser un accès libre dit « gratuit » :

  • à un contenu en basse définition (SD) et être payant en définition supérieure (TVHD).
  • à un contenu à des extraits d'un contenu et être payant pour sa totalité
  • selon le type ou le genre de contenu par sa « classe » de diffusion (information, documentaire scientifique, éducatif, musique légère, classique, santé...) à condition de disposer d'une licence globale en cours pour cette catégorie.
  • aux œuvres qu'un auteur, producteur ou compositeur aura souhaité rendre publiques pour faire connaître sa musique et ne rendre payante que les vidéos de ses concerts (exemple : Louis Bertignac sur France 2 le 13 février 2006).
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