Monastir del Camp - Définition

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Photos du monastir

Description du monastère

  • Le prieuré du Monastir del Camp, inséré dans une grande bâtisse aux airs de forteresse, s'impose, majestueux au milieu de grands arbres, par sa façade austère et sa tour d'angle crénelée.

Les bâtiments

  • L'église conventuelle, à nef unique couverte d'un berceau en plein cintre, possède un remarquable portail situé à l’ouest, vraisemblablement parce que l’église ne desservait pas la seule communauté, mais aussi les habitants d’un village voisin. Une porte, située sur au midi, fait communiquer l'église avec le cloître et les bâtiments conventuels. L'édifice proprement dit date du XIe siècle et a été voûtée au siècle suivant. Au XIIIe siècle, on a adjoint une chapelle voûtée sur croisées d'ogives au mur septentrional.
  • Les bâtiments conventuels remontent aux XIIe et XIIIe siècles, comme l'attestent les fenêtres géminées de l'aile ouest. Au centre se dresse un cloître gothique aux charmantes arcades trilobées, dont la construction remonte au début du XIVe siècle (1307).

Le portail occidental

  • Le superbe portail occidental, en marbre blanc de Céret, n'a été mis en place qu'à la fin de l'époque romane (dernier tiers du XIIe siècle).
  • Il est orné d’une double archivolte qui retombe sur quatre colonnes par l’intermédiaire de magnifiques chapiteaux sculptés. Ces derniers, taillés eux-mêmes dans le marbre, présentent des thèmes et une technique qui font penser au Maître de Cabestany ou tout au moins à des sculpteurs travaillant dans son atelier.
  • Le bandeau extérieur de l'archivolte juxtapose, sans souci d'établir une continuité dans le décor, des plaques de marbre portant des motifs variés.
  • Les chapiteaux eux, appartiennent à deux groupes distincts : trois d'entre eux représentent des monstres ordinaires : humains ou animaux, relevés de nombreux coups de trépan, et surtout des « Joueurs de trompe » à la morphologie singulière, fort semblables à ceux que l’on retrouve à Rieux-Minervois, sculptés dans le grès. Mais il y a un autre chapiteau qui ne manque pas d’intriguer : situé à gauche de la façade, il montre un personnage présentant la croix à une femme richement parée. Certains y ont vu l’Invention de la Croix par sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin. Mais le fait que ce motif se trouve aussi à la basilique Saint-Sernin de Toulouse et au Monastère de Leyre en Navarre, toujours rapproché d’une « Visitation », justifie l’hypothèse qu’il s’agisse plutôt d’une « Annonciation ». D’autant que le prieuré est dédié à Marie et que le costume du personnage féminin, notamment sa coiffe, ressemble étrangement à celle que porte Marie dans deux autres œuvres du Maître de Cabestany : sur le tympan de Cabestany et dans la Nativité de l’église Sainte-Marie du Boulou.
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