Myxozoa - Définition

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Introduction

Myxozoa
 Myxobolus cerebralis
Classification
Règne Animalia
Sous-règne Eumetazoa
Embranchement Cnidaria
Classe
Myxozoa
Grassé, 1970
Position phylogénétique
  • Cnidaires
    • Cyclozoaires† ?
    • Anthozoaires
    • Médusozoaires
      • Staurozoaires
      • Cubozoaires
      • ? Myxozoaires
      • Scyphozoaires
      • ? Polypodiozoaires
      • Hydrozoaires
  • Bilatériens

Les Myxozoa (du grec muxa 'limon, mucus' & zóon 'animal') sont des parasites longtemps considérés comme des « protozoaires » du fait de leur forme unicellulaire. Ils se caractérisent toutefois par des spores pluricellulaires et leur phylogénie montrent qu'ils dérivent bien de métazoaires.

Description

Ce sont des organismes simples, constitués d'un faible nombre de cellules.

Plus de 1300 espèces ont été décrites dont beaucoup infectent au cours de leur vie deux hôtes : un poisson et un annélide ou un bryozoaire.

En général, la taille des spores de Myxosporea est comprise entre 10 et 20 μm alors qu'elle atteint 2 mm pour les Malacosporea.

L'infection intervient au moyen de spores qui présentent généralement une à deux valves (parfois jusqu'à 6) pouvant être dotées de longues protubérances. Ces spores contiennent une ou deux cellules sporoblastes et au moins une capsule polaire qui contient les filaments avec lesquels la spore s'ancre sur l'hôte.

Caractères propres au groupe

  • La spore présente deux capsules polaires pourvues d'un filament, ressemblant aux cnidocytes des cnidaires.
  • Les feuillets embryonnaires sont absents, mais cela pourrait constituer une perte secondaire résultant du mode de vie parasitaire.

Position phylogénétique

La position phylogénétique présumée des myxozoaires a considérablement changé : longtemps considérés comme un phylum des protozoaires, les études portant sur l'ARN 18S ont confirmé leur appartenance aux métazoaires. Le débat a ensuite porté sur leur position parmi les Cnidaires ou les Bilatériens.

La découverte que Buddenbrockia plumatellae, un parasite vermiforme pouvant atteindre 2 mm de long, était un myxozoaire pouvait accréditer l'hypothèse d'une origine bilatérienne des myxozoaires. En effet leur allure de ver leur donne une apparence superficielle de bilatérien. Toutefois, un examen plus attentif révèle que Buddenbrockia ne présente pas une symétrie bilatérale mais d'ordre 4.

Des recherches approfondies ont montré que les gènes HOX (typique des bilatériens) Myx1 à Myx3 trouvés chez les myxozoaires avaient pour origine le bryozoaire Cristatella mucedo et que le quatrième (Myx4) provenait du Grand brochet (Esox lucius). Ceci expliquait la méprise ; en analysant des tissus de myxozoaires contaminés par les ceux de leurs hôtes bilatériens, on trouvait les myxozoaires artificiellement proches des bilatériens. Des clonages plus soigneux des 50 gènes codants du Buddenbrockia ont fait apparaître qu'ils appartenaient à un clade sévèrement modifié de cnidaires, proche des médusozoaires. Les similarités entre les capsules polaires des myxozoaires et les nematocystes des cnidaires avaient été remarquées il y a longtemps, mais on s'était persuadé qu'il ne fallait y voir qu'un phénomène d'évolution convergente.

Le positionnement exact des myxozoaires parmi les cnidaires reste à préciser. On a envisagé de les regrouper avec le genre Polypodium) dans le clade putatif Endocnidozoa des cnidaires parasites. Des études récentes situent Buddenbrockia comme groupe frère d'un clade d'Hydrozoaires et de Scyphozoaires et Polypodium comme groupe frère des Hydrozoaires mais des études spécifiques restent à mener pour préciser leur position.

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