Après fécondation interne de la femelle par le mâle, les œufs, protégés dans des enveloppes géométriques jaunâtres à pourpres de 8 mm de long, sont pondus juxtaposés et dressées verticalement sur un substrat dur. La larve éclot dans la capsule et s'y métamorphose en un jeune mollusque qui quitte cette protection après trois à quatre mois, sans stade larvaire planctonique donc, ce qui limite fortement ses capacités de colonisation rapide d'un milieu d'où il a disparu.
C'est un petit prédateur carnivore, qui se nourrit sur les rochers et qui est notamment capable de percer la coquille de certains bivalves (jeunes huîtres, moules, palourdes et tout pectinidés (dont cultivés). Pour cette raison il est peu apprécié des ostréiculteurs et mytiliculteurs. Par un mouvement rotatoire de sa radula* et grâce à un acide qu'il sécrète, il fore patiemment un trou parfaitement circulaire d'un millimètre environ dans la coquille. Selon les observations faites en Réserve de la baie de Saint-Brieuc, il lui faut 4 à 6 jours pour percer la coquille. Après quoi, il lui faut encore 4 jours pour manger sa proie.
C'est une des nombreuses espèces de mollusques marins qui peut être dans certaines zones (en aval des ports) menacée par des anomalies de type « imposexe » sous l'influence de perturbateurs hormonaux (dont le tributylétain (TBT) perdu par les antifoolings ou issus des carénages annuels de coques de navires) ; les femelles exposées à de faible doses de TBT acquièrent des caractères masculins et deviennent stériles