Les organisations de représentation étudiante (dont une partie utilise le terme de syndicat étudiant ou d'association étudiante) ont pour but de défendre les intérêts des étudiants. En France, leur structure est associative (loi de 1901 ou loi de 1908).
Les associations reconnues par le ministère comme représentatives le sont en fonction des résultats aux élections du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche et du Centre national des œuvres universitaires et scolaires.
En 2010 elles sont cinq (classées ici en fonction de leur nombre d'élus au CNESER et au CNOUS):
Les associations d'étudiants des universités et des hautes écoles spécialisées (HES) se regroupent au sein de deux fédérations, l’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES, [1]) et l’Association des étudiants des hautes écoles suisses (AES, [2]).
La première, créée en 1920, est largement majoritaire: elle représente les étudiants des Universités de Fribourg, Lausanne, Neuchâtel, Berne, Lucerne et Zurich, des Hautes écoles spécialisées de Berne et Zurich, ainsi que de la Schule für angewandte Linguistik de Zurich, soit en tout plus de 78'000 étudiants sur 160'000.
La seconde, représentant quelque 23'000 étudiants, a été créée en décembre 2003 à l'initiative des associations des étudiants des Ecoles polytechniques de Zurich et Lausanne ainsi que la Haute école de Saint-Gall, les deux dernières n'ayant d'ailleurs jamais fait partie de l'UNES.
L'AES se veut politiquement neutre et se distingue de son aînée par une approche plus restrictive et exclusivement institutionnelle de la défense des étudiants. L'UNES, si elle ne refuse pas actuellement la participation et se déclare par ailleurs politiquement indépendante, se veut plus militante et défend des positions claires (gratuité des études, système national de bourses, refus de leur remplacement par des prêts et de la privatisation de la formation).
À l'exception de la Conférence universitaire des associations d'étudiant-e-s de l'Université de Genève (CUAE), qui a quitté l'UNES récemment et n'est pas non plus membre de l'AES, les organisations locales (fédérations ou associations générales en Suisse romande, Studierendenschaften en Suisse alémanique) ne se considèrent pas à proprement parler comme des syndicats à la française. Il est vrai que la majeure partie d'entre elles sont des personnes morales de droit public (et non des associations privées) auxquelles les étudiants sont affiliés automatiquement.
Cela étant, il y a presque toujours une structure unique à chaque niveau (filière, faculté, université), même à Genève. En revanche, les membres des Conseils des étudiants (Studierendenräte) de l'Université de Zurich et de l'Association des étudiants de l'Université de Berne (Studierendenschaft der Universität Bern), ainsi que, depuis peu, ceux de l'assemblée de déléguéEs de la Fédération des associations d'étudiantEs (UNIL), sont élus sur des listes présentées par des structures concurrentes (souvent des associations), rattachées ou non à des partis ou à leurs organisations de jeunesse. Ces structures ne sont pas organisées au niveau national.
Les seuls syndicats des étudiant-e-s en Suisse sont le Syndicat Indépendant des Ecoliers, des Étudiants et des Apprentis (SISA) et l'Action des Étudiants Désobeissants (AUS). Le premier, de tendance communiste, est active avec 200 membres dans la Suisse italienne et dès 2006 même en Suisse française; la seconde de tendance anarchique est présent seulement à l'Université de Berne.