Ouragan Katrina - Définition

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Solidarité

Aux États-Unis

  • Après le chaos en Louisiane, l'organisation texane était presque une bénédiction. Près de deux cent cinquante mille « réfugiés » furent hébergés dans l'Astrodome, des abris, des motels... Les ONG et les églises se mobilisèrent, Bill White, le maire démocrate, a vite appelé l'association des propriétaires pour identifier quarante-quatre mille appartements vides, y loger les familles, puis servir d'intermédiaire avec la Fema (Federal Emergency Management Agency), l'organisme fédéral qui payait les loyers et distribua (très lentement et par étapes) quatorze mille dollars à ceux qui avaient tout perdu.
  • D’après le Los Angeles Times et le New York Times du 1er septembre 2005, les diverses associations américaines avaient collecté des sommes importantes (plus de 100 millions de dollars le 31 août 2005). Par exemple, la Croix rouge annonce avoir reçu plus de 71 millions de dollars pour les victimes de l’ouragan. L’armée du salut, quant à elle, a bénéficié à cette date de plus de 13 millions de dollars, dont un million offert par l’entreprise Wal-Mart. À Duluth dans le Minnesota, le maire a demandé à chacun de ses 87 000 administrés de donner chacun 10 dollars pour rassembler un million de dollar dans la semaine. Les firmes Chevron, Dow Chemical et Exxon ont déjà signé des chèques de plusieurs millions de dollars.
Navire-hôpital USNS Comfort arrivant sur les zones sinistrées
  • Les stars du cinéma et de la chanson américaine ont mis leur notoriété au profit des victimes de l’ouragan : Julia Roberts, Oprah Winfrey, Paul Frederic Simon, Sean Penn étaient sur le terrain dès les premiers jours qui ont suivi la catastrophe. Céline Dion et Steven Spielberg ont donné de l’argent. Le 9 septembre, presque toutes les chaînes télévisées ont diffusé dans la soirée en même temps une émission spéciale baptisée Shelter from the Storm ­en référence à la chanson de Bob Dylan. Les acteurs Cameron Diaz, Bruce Willis ou Jack Nicholson prenaient les appels téléphoniques et répertoriaient les dons en faveur des associations humanitaires. Mariah Carey, Mary J. Blige, Alicia Keys, Bono, Neil Young ont chanté au cours de ce show.
  • Le chanteur américain de R&B R. Kelly a écrit une chanson en hommage aux victimes de la catastrophe intitulé Rise Up, présent sur son album Double Up.
  • Le 11 septembre 2005, la Croix-Rouge américaine hébergeait 160 000 réfugiés dans 675 abris.

Aide étrangère

Le Département d’État américain a annoncé que des propositions d’aide étaient arrivées du Canada, de la Russie, du Japon, de la France, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la Chine, de l’Australie,de la Jamaïque, du Honduras, du Venezuela, de l’Otan, de Cuba, des Pays-Bas, de la Suisse, de la Grèce, de la République dominicaine, du Salvador, du Mexique, d’Israël, de Corée du Sud et des Émirats arabes unis.

Les États et organisations internationales suivants ont annoncé leur intention d’aider financièrement et logistiquement les États-Unis dans cette épreuve :

  • l’Allemagne : « J’ai demandé à mes ministres d’examiner ce que nous pouvons proposer comme aide, nous voulons examiner toutes les possibilités » (Gerhard Schröder). « Le gouvernement est prêt à fournir toute son assistance et son soutien pour venir à bout de cette horrible catastrophe naturelle » (Joschka Fischer).
  • l’Arabie saoudite : Elle se dit prête à augmenter sa production de pétrole pour compenser toute diminution des approvisionnements du marché pétrolier international causée par le cyclone. Le roi Abdallah ben Abdel Aziz déclare « apporter tout ce qui pourrait contribuer à diminuer les retombées du cyclone. »
  • l’Australie : envoi d’équipes de secouristes et une aide financière de 10 millions de dollars australiens.
  • le Canada : des équipements militaires chargés rapidement sur un bateau.
  • la France : 8 avions, 2 navires, 600 tentes et 1 000 lits de camp, « un détachement de la Sécurité civile de 35 personnes (dont 11 spécialistes des cyclones) pourrait immédiatement être mis en place au départ de la Guadeloupe et de la Martinique » d’après le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Denis Simonneau, un détachement d’intervention catastrophe aéromobile comprenant jusqu’à 60 personnes, 60 groupes électrogènes, 3 motopompes, 3 stations de traitement de l’eau, 1 000 jerricans pliables. Pour le ministère de la défense : 2 avions déjà sur zone et six supplémentaires au départ de la métropole, deux bâtiments de la marine (l’un d’eux transportant un hélicoptère) et un module cyclone de 20 militaires spécialisés en soutien médical.

Pour l’assistance aux Français, une mission de soutien en situation de crise composée de cinq agents, dont deux médecins, est envoyée pour renforcer le Consulat général de La Nouvelle-Orléans.

  • la Grande-Bretagne : elle est prête à aider dans les efforts de reconstruction des zones dévastées.
  • Taïwan : 2 millions de dollars.
  • le Japon : 500 000 dollars (403 000 euros) d’aide d’urgence, répartis ainsi : 200 000 dollars (161 000 euros) à la Croix-Rouge américaine, et 300 000 dollars de fournitures d’urgence, notamment des tentes, des couvertures et des groupes électrogènes.
  • l’ONU : envoi d’une équipe d’évaluation et de coordination.
  • la Russie : 2 avions, des secouristes (avec deux hélicoptères),
  • l’Union européenne : « Tout ce qu’ils demandent, on leur donnera, des réserves de pétrole […] et tout autre chose dont ils auraient besoin » (Javier Solana).
  • Le président du Venezuela Hugo Chavez a offert, le 7 septembre 2005, l’aide humanitaire de son pays aux victimes de l’ouragan Katrina. « Nous allons diriger environ 10 % de la production, soit 66 000 barils, sans intermédiaires, vers les communautés pauvres, les hôpitaux, les communautés religieuses, les écoles », a déclaré le président vénézuélien. Chavez a également vivement critiqué le gouvernement américain pour son manque de préparation face à cette catastrophe.

Fonds effectivement utilisés

Selon un article du Washington Post en date du 29 Avril 2007, sur les 854 millions de dollars offerts au gouvernement par des pays étrangers (qualifiés « d'alliés » dans l'article), seulement 40 millions auraient été dépensés pour « les victimes du désastre et la reconstruction » à la date de publication (moins de 5% de l'ensemble).

En outre, une portion importante des 854 millions d'aides offerts n'auraient jamais été réclamés, dont plus de 400 millions sous forme de pétrole (presque la moitié).

Le rapport "Transforming the Aid Environment" (transformer l'environnement de l'humanitaire) fait valoir que « la manière dont les États-Unis perçoivent l'aide étrangère est peut-être plus compréhensible au vu de leur réaction quand ils sont en position de la recevoir. Quand d'autres pays ont offert 854 millions de dollars en fonds et en pétrole pour aider les zones dévastées par l'ouragan Katrina, ils ont à peine accepté 4,7% du total, le reste n'ayant jamais été réclamé. Il n'y a aucune raison pour ne pas accepter des ressources disponibles, si ce n'est qu'une aide humanitaire est un outil politique. Les États-Unis souhaitaient éviter l'influence politique qui accompagne les aides pour le pays qui les reçoit ».

Sources

  1. (en)Source : The New York Times web
  2. , , , , , et Campbell Robertson, Police Are Charged in Post-Katrina Shootings, New York Times, 14 juillet 2010
  3. Le racisme aux États-Unis est un monstre tapi, Le Monde, 9 septembre 2006
  4. A.C. Thompson, Katrina's Hidden Race War, The Nation, 5 janvier 2009
  5. (en)Hearts and Wallets Open for Victims - Los Angeles Times
  6. (en)In a Multitude of Forms, the Offers of Help Pour In - New York Times
  7. Libération, article d’Annette Levy-Willard, 12 septembre 2005
  8. (en)Most Katrina Aid From Overseas Went Unclaimed, washingtonpost.com
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