Ours brun - Définition

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Répartition

Autrefois indigènes en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, les ours bruns sont maintenant éteints dans certaines zones tels que dans les régions libanaises et ont vu leur nombre considérablement réduit dans d’autres. Ils préfèrent les zones semi-ouvertes, habituellement dans des secteurs montagneux.

En Amérique du Nord, l’ours brun est réparti de l’est de l’Alaska aux territoires du Nord-Ouest, et plus au sud se trouve en Colombie-Britannique et dans la moitié occidentale de l’Alberta. Des populations isolées existent au nord-ouest de l’État de Washington, au nord de l’Idaho, dans le Montana occidental et dans le nord-ouest du Wyoming. La sous-espèce Ursus arctos horribilis (le grizzly) est l’ours brun commun de l’Amérique du Nord continentale ; la sous-espèce Ursus arctos middendorffi (l’ours kodiak), la plus grande de toutes les espèces d’ours avec l’ours polaire, vit en Alaska dans les îles de Kodiak, Afognak et Shuyak. La sous-espèce [[Ursus arctos nelsoni]] habitait dans le nord du Mexique.

L’habitat des ours bruns du Vieux Continent coïncide avec les reliquats des forêts de la préhistoire, qu’elles soient nordiques ou montagnardes. La Russie et la Scandinavie abritent aujourd’hui avec les Balkans et les Carpates leurs principales populations. L’ours brun d’Europe survit de plus en plus mal dans les Pyrénées. Il en reste une douzaine dans les Pyrénées centrales et moins de cinq dans les Pyrénées occidentales. Il est si menacé, si farouche qu’il devient invisible à ses plus ardents admirateurs.

Sous-espèces

Les sous-espèces de l’ours brun ont été énumérées comme suit ; cependant, il y a peu d'accord sur la classification :

  • Ursus arctos arctosours brun
  • Ursus arctos horribilis — grizzly
  • Ursus arctos isabellinusours isabelle
  • Ursus arctos middendorffiours kodiak
  • Ursus arctos nelsoni — grizzly mexicain (probablement éteint)
  • Ursus arctos pruinosus - ours bleu du Tibet
  • Ursus arctos stickeenensis
  • Ursus arctos syriacus - ours brun de Syrie

Mode de vie et alimentation

L’ours brun est principalement nocturne sauf en Amérique du Nord, et en été accumule jusqu’à 180 à 200 kg de graisse, réserve dans laquelle il puise pour tenir l’hiver, période pendant laquelle il devient très léthargique. Bien qu’il ne soit pas un vrai animal hibernant et qu’il puisse être réveillé facilement, il aime s’abriter dans des endroits protégés telle qu’une caverne ou une crevasse pendant les mois d’hiver.

Étant omnivore, il s’alimente à partir de plantes, dont les baies, les racines, et les pousses, champignons et surtout poissons, insectes et petits mammifères. L’ours brun est en grande partie végétarien, tirant jusqu'à 75% de ses calories des matières végétales. Signalons que l’ours mange un énorme nombre de papillons nocturnes (mites) pendant l’été, parfois jusqu'à 40 000 par jour, et peut retirer jusqu’à un tiers des calories de ces mites.

Normalement solitaires, les ours se rassemblent à côté des cours d’eau et des fleuves pendant le frai du saumon. Tous les deux ans les femelles mettent au jour 1 à 4 jeunes qui pèsent seulement 500 grammes à la naissance.

Mythologie de l’ours brun

L'ours faisait partie des animaux utilisés par les romains dans les cirques (ivoire byzantin du Musée national du Moyen Âge, Cluny)

En Bulgarie, en Roumanie, dans les Balkans, en Asie, en Yougoslavie, chez les Indiens d’Amérique du Nord comme dans les Pyrénées, l’ours fut longtemps considéré comme l’ancêtre de l’homme ou encore comme un homme sauvage ; souvent même il avait le statut d’un dieu. Son attitude parfois proche de l’humain lui a valu cet anthropomorphisme. Ainsi, quand il se dresse sur ses pattes arrières tel un homme, les Béarnais le nomment « lou pedescaou », le va-nu-pieds, ou encore « lou Moussu », le Monsieur.

Pour les Basques, c’est « Artza » tandis que les bergers sont nommés « artzainak ». Il a également laissé son nom dans l’appellation de grandes figures historiques, chez des divinités ou en anthroponymie et en toponymie : Arthur, Artémis, Artehe, Artahe, Artio, l’Arctique, Bernard, Madrid (pour le blason), Berlin ou Berne, peut-être aussi García.

Un squelette de néandertalien a été découvert dans la grotte du Regourdou, à proximité de Lascaux, dans une sépulture datant de 70 000 ans BP sous une dalle monolithe de 850 kg et associé aux restes d’un ours brun. Il a longtemps été considéré comme l’un des plus anciens indices d’adoration de l’ours mais cette version est discutée aujourd’hui.

À Chauvet, des crânes d’ours disposés en cercle ont été découverts ; l’un d’eux était volontairement posé sur un rocher au centre d’une des salles ornées de la grotte. À Montespan, il y a 17 000 ans, la statue d’un ours était façonnée dans l’argile. Dans la grotte basque d’Ekain, toutes les représentations animales sont orientées vers la niche aux ours (artzei).

L’ours étant autrefois un symbole de résurrection et de fertilité, l'Église s’est efforcée de faire la guerre à ces anciens cultes animistes.

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