Palais des Tuileries - Définition

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Sous l'Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet

Revue militaire devant l'Arc de Triomphe du Carrousel, 1810

Napoléon Ier se maintint aux Tuileries, qui devinrent alors la résidence officielle de l'Empereur. Celui-ci occupait, au premier étage de l'aile sud, les anciens appartements royaux, la disposition et la dénomination des pièces restant inchangées. En 1806, une salle de spectacles et une chapelle furent aménagées dans la galerie des Machines, tandis que les décors intérieurs étaient remaniés par les architectes Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine. Le plafond de la salle à manger officielle était décoré d’allégories, qui représentaient les quatre élements, la guerre et la paix.

Ce fut également en 1806 que ces mêmes architectes édifièrent l'Arc de triomphe du Carrousel. Cet édifice, imitant l'arc de Septime Sévère de Rome, et qui existe toujours, constitua la nouvelle entrée officielle du palais en remplacement d'une ancienne porte du XVIIe siècle. Il donnait accès par l'est, depuis la place du Carrousel, à la cour d'honneur des Tuileries, elle-même séparée de la place par une longue grille.

Parallèlement, dans la perspective de poursuivre le Grand Dessein entamé sous Henri IV, Napoléon fit construire une galerie qui ferma la cour du Carrousel au nord, et qui s'étendait du pavillon de Marsan à la hauteur de la rue de l'Échelle, le long de la rue de Rivoli.

Le 28 novembre 1804, le pape Pie VII, venu à Paris pour sacrer Napoléon, s'installa dans le palais, où il résida jusqu'au 4 avril 1805. Il occupa l'ancien appartement de madame Elisabeth, au premier étage du pavillon de Flore.

C'est au rez-de-chaussée de l'aile sud que naquit, en 1811, le fils de Napoléon et de Marie-Louise, le "Roi de Rome".

En 1815, Napoléon quitta le palais pour n'y plus revenir. Il y fut remplacé par Louis XVIII, qui fut le seul roi de France à mourir aux Tuileries (1824). Son frère Charles X l'y remplaça, jusqu'à ce que la Révolution de juillet 1830 l'en chassât et que le palais fût pillé par les émeutiers, pour la deuxième fois de son histoire.

Les Tuileries restèrent inhabitées jusqu'au 21 septembre 1831, date à laquelle Louis-Philippe préférant jusqu'ici résider dans sa demeure familiale, le Palais-Royal, fut contraint de s'installer au palais par Casimir Perier, qui désirait rehausser le prestige de la monarchie de Juillet. Son épouse, la reine Marie-Amélie le trouvait triste et le comparait à une casauba (casbah). La famille royale emménagea donc au rez-de-chaussée de l'aile sud.

Pendant plus d'un an, on fit réaliser d'importants travaux de réaménagement qui coûtèrent plus de 5 millions de francs. Le palais prit alors son aspect définitif, avec notamment la création par les architectes Percier et Fontaine, d'un grand escalier dans le pavillon de l'Horloge.

Le roi fit également creuser, dans le jardin des Tuileries, une tranchée qui permit de délimiter un jardin privé, clos de grilles, le long de la façade occidentale du palais. Louis-Philippe dut toutefois renoncer, faute d'argent, au projet de réunion du Louvre et des Tuileries sur le côté nord, présenté en 1833 mais qui ne fut réalisé que par Napoléon III.

Les journées de février 1848 chassèrent la famille royale des Tuileries, qui furent une nouvelle fois pillées. Après avoir été reconverti en hospice pour les invalides de guerre, le palais redevint résidence officielle lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, vint s'y installer, avant d'y être proclamé empereur en décembre 1852.

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