- Apert (E.) Georges Dieulafoy Les Biographies médicales Oct-Nov 1938 Paris Lib. J-B. Baillière et Fils.
- Pelin (P.). - La vie et l’œuvre du professeur Georges Dieulafoy-[ 1981].. Thèse : Méd. : Paris.
- Who named it ? Paul Georges Dieulafoy http://www.whonamedit.com/doctor.cfm/2613.html
- Maurel (P.)- Les professeurs de clinique de la F.M. de Paris.- Paris, 1907
- Portraits de médecins Paul-Georges Dieulafoy http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/dieulafoy.html
- Encyclopédie Larousse Georges Dieulafoy http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Dieulafoy/116502
- Peumery (J-J.) Georges Dieulafoy et l’enseignement de ma médecine à Paris à la charnière du second empire et de la troisième république http://www.bium.univ-paris5.fr/ishm/vesalius/VESx2004x10x02x074x077.pdf
- Ronot, H. : "Dieulafoy (Georges)" , in "Dictionnaire de Biographie française", de Roman d'Amat et R. Limousin- Lamothe- Librairie Lethouzey et Ané,Paris, 1967-Tome X I
C’est tout d’abord, en 1869, qu’il perfectionna la technique de la thoracenthèse utilisée par Trousseau dans le traitement des pleurésies en mettant au point un aspirateur qui permettant de réaliser des ponctions évacuatrices, le « vide à la main » ; cet ingénieux appareil a été détrôné par l’aspirateur de Potain qui permettait une évacuation plus continue. En 1872 il publie: « Diagnostic et traitement des épanchements aigus et chroniques de la plèvre par aspiration » et en 1873, un "Traité de l’aspiration des liquides morbides".
Mais surtout, Dieulafoy a laissé un « Manuel de Pathologie interne » qui, pendant trente ans, a été le livre de chevet de nombreuses générations d’étudiants : publié initialement en 1880, ce manuel connut, jusqu’en 1911, seize éditions de mises à jour et il fut pendant longtemps le résumé des connaissances de l’époque.
Ce traité de pathologie aborde toutes les affections connues et l’on doit à Dieulafoy de nombreuses avancées comme à l’analyse clinique des symptômes du « Mal de Bright » (Insuffisance rénale chronique) qu’il décrivit dans le détail, alors que le dosage de l’urée dans le sang n’était pas d’actualité, la distinction entre hématémèse et gastrorragie que l’on voit dans l’exulcération simplex de l’estomac, connue aujourd’hui sous le nom dUlcère de Dieulafoy.
Mais son nom reste essentiellement attaché à l’appendicite, dont il a donné, en mars 1896, une description qui est toujours d’actualité et la « triade de Dieulafoy » (douleur de la fosse iliaque droite, défense, hyperesthésie), est toujours enseignée dans les traités de sémiologie ; il insista particulièrement sur l’urgence chirurgicale que représentait l'inflammation aiguë de l'appendice tout en étant opposé aux interventions inutiles pour traiter l’hypothétique appendicite chronique ; les partisans de l’opération à « chaud » et ceux de l’intervention à « froid » s’opposèrent dans des discussions passionnées à l’Académie de Médecine.
Entre 1899 et 1909, il publia en trois volumes ses observations cliniques sous la forme des « Cliniques médicales de l’Hôtel-Dieu de Paris ».
Dieulafoy fut non seulement un clinicien de talent, mais il sut s’entourer des progrès réalisés dans les examens de laboratoires mais également appliquer à la médecine les découvertes de Louis Pasteur, dont il était un grand admirateur et qui allaient révolutionner, avec Joseph Lister et l’antisepsie l’avenir de la chirurgie.