On ne dispose que d’un petit nombre de sources écrites sur le nom des populations qui peuplaient le pays de Born et le pays de Buch. Leur examen permet de se rendre compte de la difficulté que soulève la recherche de leur nom : Boïates ou Boiens.
C’est seulement à partir du second Âge de Fer qu’il est possible de nommer et parfois de localiser les tribus disséminées sur le territoire des Landes. Les Boïates du Bassin d’Arcachon occupaient également des terres du Pays de Born, peut-être jusque vers Aureilhan. D’autres sources indiquent la présence de Cocosates, peuple aquitain, à l'époque de la Pax Romana.
Ces sources, toutes d’époque romaine, sont de différentes sortes : textes littéraires, inscriptions gravées, documents administratifs et itinéraires routiers (Itinéraire d'Antonin de la fin du IIIe siècle). Historiens et géographes s’accordent à constater l’existence d’un peuple original, distinct du peuple celte par la race et la langue (voisine du basque contemporain).
L’influence celtique a cependant été profonde et le deuxième Âge de Fer a introduit partout des changements décisifs : l’organisation des tribus en États, gouvernés par des rois ou des magistrats issus de l’aristocratie locale, la naissance de premières « villes » généralement installées sur les hauteurs (les oppidums), la création d’un réseau de pistes et d’itinéraires et enfin la création de la monnaie et sa mise en circulation avec les prémices d’un commerce autour de l’importation de vin d’Italie. On peut donc affirmer qu’avant même que tout projet de conquête ait germé dans l’esprit de Rome, la conquête économique de l’Aquitaine était déjà réalisée.
Le Born a connu le passage des Romains. Situé sur la voie romaine littorale romaine reliant Bordeaux (Burdigala) à Dax (Aquae Tarbellicae) comme en atteste la mention de Ségosa sur l'Itinéraire d'Antonin, le Born bénéficie d’un flux commercial Nord-Sud négociant ses propres ressources, notamment les produits résinés.
Les aquitains, voisins de l’océan, vivent surtout de la pêche et de la chasse et cultivent principalement le millet et le seigle en raison de la légèreté et de la pauvreté des sols. Ils pratiquent l’élevage du porc, du bœuf et du mouton, et extraient le sel de l’océan. Cette précieuse denrée est sans doute un objet d’échange pour la population et on peut supposer l’existence d’un véritable négoce dans la région.
La culture de la vigne joue également un rôle important dans l’économie de l’époque gallo-romaine. Elle s’installe partout et introduit le vin consommé localement. Les autres ressources proviennent essentiellement de l’artisanat, fabrication d’objets usuels, outils, clous, fibules et produits résineux tirés du pin.
En fait, la résine est extraite d’une époque bien antérieure encore, et consommée soit directement pour étancher les récipients, soit pour l’éclairage, soit en œnologie par son mélange avec le vin afin d’obtenir le très prisé vin « résiné ». Elle peut aussi être transformée en poix et ceci d’une façon quasi-industrielle, faisant même l’objet de commerce, au vu des quantités qui sont produites. La poix épaisse (goudron) a de multiples applications : elle sert dans la marine à calfater les vaisseaux, y compris les voiles et les cordages. On l’utilise aussi dans la pharmacopée sous forme de cataplasme, d’emplâtre, d’onguent.
Des sauvetés, comme celle de Mimizan, sont placées à partir du XIe siècle sous l’autorité de l’abbaye de Saint-Sever. Elles attirent et fixent les populations sur ces terres difficiles en contrepartie de certains avantages. Elles gèrent les flux des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle empruntant la voie de Soulac.
Les vestiges de sept mottes castrales, dont celle du Tuc de Houns, ont été retrouvées dans le pays de Born.
Vers 1500, une prévôté de Born est instituée. Placée sous la dépendance de l’Albret, cette juridiction comprend Aureilhan, Bias, Biscarrosse, Gastes, Lévignac, Mézos, Mimizan, Parentis-en-Born, Pontenx-les-Forges, Sainte-Eulalie, Saint-Julien, Saint-Paul, Sanguinet et Uza. La direction épiscopale du Born se trouve à Bordeaux jusqu’en 1789.
L’itinéraire entre Arcachon et Bayonne est fort ancien. Déjà connu des celtes avant l’ère chrétienne et emprunté au Moyen Age par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, c’était la voie romaine appelée plus tard Camin Arriou. Il dessert une succession de « pays » de vielle tradition landaise : pays de Born, Marensin, Maremne, Seignanx.
De nos jours, la paroisse Saint-Joseph-du-Born est la plus étendue de la côte landaise. Elle compte les églises Saint-Michel de Bias, Saint-Julien de Saint-Julien-en-Born, Saint-Louis d'Uza, Saint-Jean-Baptiste de Mézos Sainte-Eulalie de Sainte-Eulalie-en-Born, Sainte Ruffine d'Aureilhan, Notre-Dame de l'Assomption de Mimizan-Bourg, Notre-Dame des Dunes de Mimizan-Plage, de Saint-Paul-en-Born, Sainte-Madeleine de Contis, Saint-Jean-Baptiste de Bourricos, Saint-Martin de Pontenx-les-Forges.
Église en garluche de Pontenx-les-Forges | ![]() Église de Mézos | Chapelle de Contis |
Le Born possède de nombreuses fontaines dites « miracucleuses » : Saint Jean-Baptiste de Bourricos, Saint Rose ou Arrose de Mézos, Saint Michel de Bias, Saint Eutrope, Saint Clair de Saint-Paul en Born, Saint Roch, Saint Mommolin, Saint Galactoire, Sainte Ruffine d’Aureilhan, Sainte Madeleine de Contis, etc.
![]() Fontaine Saint-Michel de Bias | ![]() Source Sainte-Ruffine d'Aureilhan |