Physétéridé | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Ordre | Cetacea | ||||||||
Sous-ordre | Odontoceti | ||||||||
Famille | |||||||||
Physeteridae Gray, 1821 | |||||||||
| |||||||||
|
La famille des Physétéridés regroupe les cétacés communément connus sous le nom de cachalots. Cette famille comprend uniquement trois espèces vivantes, réparties en deux genres encore existants :
Plusieurs genres disparus sont aussi connus.
Le mot cachalot, emprunté au portugais cachalotte au XVIIe siècle, désignant le même animal, n'a pas une origine claire. Il semble provenir du portugais cachola, terme de langue orale désignant la tête. Le terme est aussi donné comme provenant du gascon cachau, au sens de « grandes dents » ou encore au catalan quitxalot.
Sans la pêche baleinière, on estime qu'il y aurait aujourd'hui environ 120.000 cachalots rien que dans l'océan Antarctique. On supposait déjà que leur régression avait affecté la répartition et certains équilibres au sein des populations halieutiques. Il semble qu'elle puisse aussi participer au dérèglement climatique, lequel peut à son tour affecter les populations de tout ou partie des cétacés ;
L'océan austral est naturellement assez pauvre en fer, ce qui devrait limiter sa productivité et ses fonctions de puits de carbone.
Or, le fer - quand il est biodisponible et bioassimilable - est un oligoélément vital, qui est aussi un puissant stimulant de la photosynthèse phytoplanctonique, laquelle est à la base de la « pompe à carbone » océanique.
Des chercheurs de l'université Flinders (Australie) ont récemment montré que les grands cétacés jouaient un rôle important dans le recyclage du fer au sein de l'écosystème marin, via leurs excréments ; Les 12.000 cachalots de l'Antarctique contribuent ainsi à permettre l'absorption d'environ 400.000 t de carbone (environ deux fois ce que les cachalot émettent en respirant). Ils vont manger (des pieuvres, calmars..) à grande - voire très grande - profondeur et ils contribuent ainsi à remonter vers la surface, c'est à dire vers la "zone photique" (là où la lumière permet la photosynthèse) de la matière organique et des oligoéléments. Ils les libèrent et dispersent via leurs excréments près de la surface.
Ils dispersent ainsi annuellement environ 50 t/an de fer (bioassimilable) dans l'océan. D'après les modèles disponibles, cette quantité suffit à stimuler un puits de carbone d'environ 4 × 105 tonnes de carbone par an vers l'océan profond alors qu'ils émettent via leur respiration seulement 2 × 105 tonnes de carbone par an. Ceci signifie qu'ils aident à faire disparaitre de l'atmosphère deux fois plus de CO2 qu'ils n'en émettent. Et, selon les auteurs, ce serait au moins 10 fois plus, s'ils n'avaient pas été pourchassés depuis deux siècles par la pêche industrielle aux cétacés.. En outre, en renforçant ainsi le « recyclage du fer » production primaire, les populations de 12 000 cachalots de la zone australe contribuent aussi à permettre et entretenir une importante chaine alimentaire (dont la pêche bénéficiait).