Plan de crise pour une pandémie - Définition

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Besoins et ressources

Besoins humains et financiers : Des progrès ont été faits, mais 1,3 milliard de dollars (990 millions d'euros), sont encore au minimum nécessaire pour 2007 -2010 selon le coordinateur de l'ONU mercredi 29 novembre 2006.

Cartographie du risque : Plusieurs articles signalent que Google Earth est utilisé aux États-Unis par les scientifiques pour suivre l’évolution de la grippe avec des SIG (Système d'information géographique) utiles pour créer par ex des zones tampons ou mesurer le risque lié à la proximité d’élevages industriels, de zones d'épandage, d'abattoirs, d'oiseaux migrateurs réputés sensibles, ou encore pour repérer les églises, écoles, lieux de rassemblements ou axes de communications proches.

Les images les plus précises sont pour la plupart sur les pays riches, les zones tropicales étant mal couvertes, avec des photos plus souvent couvertes par des nuages.

Plusieurs experts ont suggéré une coopération des SIG, mais leurs données étant souvent pour partie juridiquement protégées, les coopérations semblent difficiles, alors que Google earth est au moins accessible à tout le monde.

Dans ce cadre, la cartographie des corridors biologiques qui inclut la cartographie des corridors de migration aviaire, pourrait aider à cibler et prioriser les actions concernant les oiseaux sauvages et le risque qu'ils soient infectés par des élevages, par l'Homme, ou inversement. Un réseau de chercheurs prépare un suivi par satellite des migrations pour 2007.

Des laboratoires P3 mobiles : « Si nous voulons être capables de réagir de façon encore plus efficace, il faut pouvoir déplacer un certain nombre de laboratoires » Xavier Bertrand va demander aux spécialistes français quel en serait le coût pour envisager les conditions d'une mutualisation européenne. Si nous développons les capacités de recherche, nous ferons gagner un temps précieux à l'industrie qui produira le vaccin pandémique » (X. Bertrand, Assemblée nationale, 29 novembre 2005, qui précisait qu’au moment où il parlait il y avait 74 foyers épizootiques reconnus dans neuf provinces chinoises dans un pays ne disposant pas de laboratoire P4, ni de laboratoire P3 dans les provinces rurales.).

En 2006, l'Europe commence à se doter d'un CDC (Center for Disease Control and Prevention) inspiré de ceux qui existent aux États-Unis, et qui veut pouvoir disposer de moyens de suivi satellitaire/cartographique de l'épidémie.

Mise en place de l'organisation de crise

Richard Coker et Sandra Mounier-Jack estimaient en 2006, que les pays d'Asie ou d’Afrique ne pourraient pas combattre seuls un début de pandémie. Ils soulignent la disproportion entre les moyens et niveaux de préparation des pays riches par rapport aux pays pauvres. Les riches ont de puissant moyens vétérinaires et sanitaires (à ne pas surestimer toutefois). Ils ont l'essentiel des stocks de Tamiflu, qui pourrait d’abord être nécessaire aux pays pauvres.
Selon eux, en août 2006, si l’Europe disposait de plans homogènes, les pays asiatiques avaient des niveaux très inégaux de préparation à une pandémie, Hongkong, l'Australie et la Nouvelle-Zélande étant les mieux préparés, avec des plans rivalisant avec les meilleurs plans occidentaux, dont européens. La Chine a depuis 2003 fortement amélioré sa préparation, le dépistage de la maladie et le nombre de lit, mais à court terme, elle ne serait pas pleinement prête. La Thaïlande, la Chine, et le Viêt Nam en étaient à renforcer leurs futures capacités à planifier leur préparation. Le Cambodge et le Laos étaient assez démunis. Pourtant les pays « pauvres en ressources » ont une expérience réelle, et certains prennent en compte certaines questions en grande partie négligées par la plupart des plans européens. La Thaïlande a par exemple organisé (aout ... ?) la mobilisation de 800 000 personnes pour faire de la sensibilisation en porte-à-porte. Saurait-on faire de même dans les pays riches ?
D'autres pays (dont ceux n’ayant pas de plans) pourraient tirer bénéfice de l'analyse forces- faiblesses des plans élaborés en Asie et en Europe.

Les agences de l'ONU (OMS, FAO, OIE) encouragent la coopération.
ainsi, en 2006, les deux principales bases de données mondiales collectant les séquençages des virus grippaux ont été ouvertes à tous les chercheurs pour une grande partie de leurs données sur la grippe, et à titre d'exemple, mardi 22 août 2006 : Japon et Chine, dont les relations diplomatiques étaient tendues vont mettre en commun des informations et des scientifiques pour mieux se préparer, via un accord entre l'Institut national japonais des maladies infectieuses, et le Centre chinois de prévention et de contrôle des maladies.

Certains alertent sur le fait que les petits pays et autres principautés doivent aussi se préparer, et ne pas uniquement compter sur leurs voisins. La préparation à une pandémie repose sur une chaine d'acteurs dont tous les maillons doivent être solides. De ce point de vue, la coopération est aussi l'intérêt bien compris de toutes les communautés et collectivités. Emmanuel Hirsch note qu'il n'existe pas dans le cas de la grippe de mouvements de malades et que la population elle même n'a généralement pas été directement sollicitée pour préparer des réponses au risque pandémique.

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