Aux États-Unis, le CIDRAP a listé les liens pointant vers les ressources nationales mises en lignes par 193 pays (au 21 août 2006) pour la préparation à une pandémie grippale
De ces documents ou de leurs versions provisoires, il ressort que de nombreux sites Internet et plans nationaux sont riches en informations générales, mais assez pauvres en informations précises utiles à la préparation individuelle. Ils sont souvent redondants entre eux pour certains aspects (présentation de la maladie, et du risque) et très différents pour d'autres (types d'acteurs responsables ou associés et moyens ou calendriers de mise en place). De réels efforts de pédagogie et de clarté y sont notables, mais les scenarii qui justifient ces plans, leurs étapes ou leurs variantes ne sont pas toujours clairs ni présentés.
Rares sont ceux qui ont été étayés par des exercices et tests en grandeur nature. Et quand il y a eu des exercices, les comptes rendus précis sont rarement accessibles.
Les plans fournissent généralement une explication claire des stratégies nationales et de certains protocoles (dont médicaux), quelques conseils très généraux concernant la volaille, l'hygiène, les précautions à prendre pour les voyageurs, mais peu de conseils concrets sur la préparation individuelle ou la préparation des entreprises, des écoles, des administrations ou de communautés, d'institution religieuses et d'associations ; seuls les États-Unis ont depuis 2005 diffusé une large palette de tels documents (dont sous forme de check-list), pratiques mais qui restent assez généraux ; par exemple il est conseillé de faire des provisions, de prévoir des désinfectants, des produits de premiers secours, mais on ne précise pas lesquels ni en quelle quantité et comment se prémunir d'éventuelles ruptures de fourniture d'énergie, cas qu'évoquent tous les scenarii). De même demande-t-on aux entreprises de préparer des plans de continuité ou de fonctionnement en mode dégradé, mais sans leur fournir de conseils précis.
Les aspects sociopsychologiques et ce qu'on pourrait appeler la gestion de la mort n'y sont pas toujours très explicitement abordés, ou le sont très pudiquement, alors que l'histoire des pandémies a montré que c'était un aspect important de ce type de gestion de crise.
Curieusement, les formations médicales et vétérinaires, pas plus que les écoles d'agriculture ou les formations d'écologues n'ont généralement pas encore (en 2006) été chargées de développer la formation sur le thème de la grippe aviaire, bien que les plans prévoient souvent d'appeler en renfort les étudiants du secteur médical et des soins et que les experts estiment que le besoin de formation (ex en pneumologie et réanimation, mais aussi en diagnostic et soins vétérinaire) est énorme, et qu'il est vital d'y répondre vite.
Aucune de ces ressources ne donne d’informations précises ou de conseils, par exemple pour la préparation individuelle, celle des entreprises ou sur la manière de soigner un malade touché par un virus hautement pathogène à la maison, alors que presque tous les plans visent à ne pas engorger les systèmes de soins en encourageant le soin à domicile pour les cas les moins graves.
De nombreux pays proposent (en téléchargement, ou sur demande avec frais de port parfois, ou par téléphone (n° payant) des affiches, des informations, des guides et dépliants (souvent en format PDF et parfois en plusieurs langues), voire des films ou des séquences audio (très simples, du type des messages diffusés par les radios ou télévisions à la demande des états). Beaucoup de pays asiatiques donnent aussi de l'information en anglais. Quelques pays ont des documents plus poussés destinés aux soignants ou personnes en contact avec les oiseaux ou volailles. De rares pays ont un système de veille qui associe fortement la population ou de nombreux acteurs chargés d'avertir les autorités en cas de suspicion d'oiseaux malades ou de cas humains. Souvent ce sont des médecins, des praticiens hospitaliers et parfois des pharmaciens, spécialement formés qui jouent le rôle de sentinelles.
Les plans vétérinaires peuvent être très élaborés, mais ils sont souvent plus discrets (non mis en ligne) et généralement totalement distincts des plans d'action et de veille sanitaire humaine. Ils ciblent surtout la volaille et parfois les porcs et bien entendu les oiseaux migrateurs. Rares sont les pays qui ont travaillé sur d'autres mammifères que l'homme. La transversalité entre les ministères compétents pour les questions de santé, d'environnement et d'agriculture n'est pas toujours explicitement définie ou améliorée, malgré les recommandations de l'ONU et de nombreux experts.
Dans certains pays le plan national n'est pas entièrement public (aspects classés confidentiel-défense, par exemple) ou - bien que très informatif - il est très peu connu du public et des responsables.
Aspects éthiques : Un certain nombre d'états dont le Canada (déjà confronté au problème du SRAS) et la France (pressée par le CNRS qui a pris l'initiative d'une plate-forme de réflexion), envisagent un travail approfondi sur certains aspects éthiques du risque pandémique et de la préparation individuelle et collective à une éventuelle pandémie grippale (de type grippe aviaire ou H1N1
À un niveau supranational, l'Europe et l'APEC suscitent et fédèrent des exercices et incitent à plus de coordination. Beaucoup d'États ont pris des initiatives de collaboration multinationales, généralement avec leurs voisins ou des pays dont ils partagent la langue ou la culture.
Les problèmes de budget sont rarement évoqués par les plans nationaux.
Quelques publications scientifiques ont publié de premiers travaux d'évaluations à l'échelle de régions ou d'études comparées de plans nationaux. Comme Richard Coker et Sandra Mounier-Jack (London School of Hygiene & Tropical Medicine LSHTM) dans leur article du 22 août 2006 publié par le Journal The Lancet, ils estiment généralement que ces plans doivent être testés par des exercices impliquant réellement les acteurs, et que le défi de la coopération et de la solidarité internationale est à relever. On a beaucoup avancé depuis 3 ans, mais le virus gagne encore du terrain, et la préparation doit encore être très améliorée et partagée par tous les maillons de la chaine possible de contamination, c’est-à-dire par tous, individuellement et collectivement.
Double difficulté : Ceux qui préparent ces plans doivent planifier des solutions assez concrètes pour être très rapidement et fiablement mises en place, mais assez souples pour couvrir le champ des incertitudes ; En effet, la date et le lieu d'émergence du virus pandémique sont inconnues et imprévisibles, de même que ses caractéristique et sa virulence, ainsi que le nombre de vagues et leurs durées ou la possibilité d'apparition de résistances aux antiviraux ou de nouvelle mutation, etc.
Responsabilité partagée entre l'Homme et l'Oiseau pour le transport du virus ; Le 1er juin 2006, La Commission européenne et l’OMS commentent le suivi la grippe aviaire chez les oiseaux sauvages dans l'UE depuis 10 mois : Ces données ont été présentées à la conférence scientifique internationale sur l'influenza aviaire et les oiseaux sauvages organisée par la FAO et l'OIE à Rome (mais pour février-mai 2006, le dépouillement n’est pas terminé).
Près de 60 000 oiseaux sauvages ont été testés dans l’UE (contre 39 000 en juillet 2005-janvier 2006) ; soit +/- 100 000 tests de dépistage du H5N1 en 10 mois.
Ces 4 derniers mois (depuis février 2006), plus de 741 oiseaux sauvages infectés par la «souche asiatique» du H5N1 ont été confirmés dans 13 des 25 États membres (Grèce, l'Italie, la Slovénie, la Hongrie, l'Autriche, l'Allemagne, la France, la Slovaquie, la Suède, la Pologne, le Danemark, la République tchèque et le Royaume-Uni), avec un net recul ces dernières semaines dans la faune sauvage en dépit de l’épizootie chez les volailles en Roumanie.
M. Markos Kyprianou (Commission en charge de la santé et de la protection des consommateurs) dit qu’il ne faut pas baisser la garde pour de longs mois encore.
Quatre élevages ont été touchés dans l’UE, rapidement éradiqués. Le fait que la Roumanie et la Turquie aient été bien plus touchées semble indiquer que les bonnes pratiques de l’industrie et les pratiques sanitaires pourraient avoir une importance.
On n'explique pas l’énorme différence du nombre de cas chez les oiseaux sauvages selon la géographie (326 cas pour la seule Allemagne, contre un seul cas au Royaume-Uni, un des pays les plus riche en oiseaux sauvages).
Le pic en nombre de cas détectés par mois a été atteint en mars avec 362 cas (contre 200 cas en février), une chute étant observée en avril (162 cas) et en mai (17 cas à la date du 21 mai - voir graphique n° 2). Les oiseaux sauvages les plus fréquemment touchés sont les cygnes (voir graphique n° 3), qui représentent 62,8 % du total, suivis par les canards (16,3 %), les oies (4,5 %), les rapaces (3,9 % ) et les autres espèces (13 %).
Le débat sur la vaccination se poursuit.
L’UE soutiendra finalement le commerce de la volaille.
21 juin 2006 : Suite à une demande de 14 États (République tchèque, Allemagne, Grèce, Espagne, France, Irlande, Italie, Chypre, Hongrie, Pays-Bas, Autriche, Pologne, Portugal, Slovaquie), le comité de gestion des œufs et de la viande de volaille approuve une proposition de la Commission de cofinancement par le budget de l'UE ; à hauteur de 50 %, essentiellement pour des mesures «en amont» visant à réduire temporairement la production et avec un plafond par unité détruite et un nombre maximal d'unités par État membre, pour une période max pour chaque mesure.
Il n’y aura pas de mesures « en aval » (de type aide au stockage privé ou destruction de stocks de viande).
Coût : 50 et 65 millions € pour l’UE.
Mesures éligibles :
Coopération transfrontalière autour de la France
Le gouvernement le 9 juin 2006 décide, sur initiative du Luxembourg avec les gouvernements français, belge, allemand de mettre en place un groupe de travail chargé d’analyser les aspects transfrontaliers d’une éventuelle pandémie de grippe aviaire, pour améliorer la coopération (circulation des personnes, accès aux soins et aux médicaments, communication entre les cellules gouvernementales avec le public).
Aout 2006 : l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) publie un dossier: « Influenza aviaire, grippe aviaire et menace de pandémie : un nouvel enjeu en santé au travail » (référence INRS : TC 107). N° 106 de la revue Documents pour le médecin du travail juin 2006.
L'INRS y aborde l’exposition professionnelle à la grippe aviaire (pour les travailleurs au contact des oiseaux, des volailles ou pour les personnels de laboratoire) et les mesures de prévention à envisager pour chaque situation particulière. Il y dresse aussi les grandes lignes d’une gestion de crise, en entreprise, en cas de pandémie et résume les recommandations à destination des établissements de santé.
Le document recommande pour le volet santé au travail
Selon la taille de l'entreprise, le CHSCT, le CE (comité d'entreprise) ou les délégués du personnel sont associés à la préparation des actions à mettre en place en situation de pandémie (..). Les médecins du travail ont un rôle à jouer tant vis à vis du risque de grippe aviaire en milieu professionnel que dans la préparation d'un plan de fonctionnement en mode dégradé pour chacune des entreprises dont ils ont la charge en cas de pandémie
Le Pr Jean-Philippe Derenne insiste à nouveau sur la sensibilisation, citant l’exemple de l’Égypte ; le H5N1 y a touché 17 gouvernorats sur 26, avec 14 cas humains dont six décès, mais le gouvernement ait pris la situation au sérieux. On a ainsi montré comme un exemple dans tous les médias cette femme qui, voyant que son enfant présentait les mêmes symptômes que les volailles malades, s’est démenée pour le faire hospitaliser dix heures plus tard à l’hôpital du Caire. On a pu sauver l’enfant avec un antiviral, le Tamiflu, qui doit être administré dans les 48 h suivant l’infection. Elle avait compris qu’il fallait agir vite. Tous les malades turcs et égyptiens qui ont reçu du Tamiflu précocement ont été sauvés (les autres sont morts, dont 4 enfants début janvier en Turquie, dont 3 d’une même fratrie). (dans une interview au journal Jeune Afrique, le 13 août 2006).
Des mesures administratives (arrêtés, circulaires) sont prises pour gérer les questions de grippe aviaire et chasse.
20 septembre 2006 : Le gouvernement français a mis à jour son site internet sur la préparation des entreprises privées et publiques et des collectivités (écoles...) à une pandémie avec 5 pages synthétiques introduisant les fiches récemment éditées. Les scenarios de mortalité restent les mêmes, mais des précisions sont données sur les scenarios d'absentéisme à prévoir.
Mercredi 24 janvier 2007 : Une proposition de loi a été présentée mardi 23 janvier 2006 au Sénat pour créer Un corps de réserve de 10 000 membres, dont professionnels de la santé en formation, actifs ou retraités en France. Ceci fait suite aux conclusions tirées des préparations à une grippe pandémique, de la canicule de 2003 et de l’épidémie de chikungunya. Géré par un établissement public, il sera ouvert à d’autres personnes, hors du champ sanitaire. Ses membres pourraient être appelés jusqu’à 45 jours par an, leur salaire normal étant maintenu durant ce temps et pour le temps de formation nécessaire à leur travail. Ni licenciement, ni sanction ne pourront être prononcé à leur encontre. L'employeur sera remboursé des rémunérations et cotisations sociales correspondant aux périodes de réserves, mais il ne pourra s'opposer à l'absence du réserviste, sauf en cas de nécessité inhérente à la poursuite de la production de biens et de services ou à la continuité du service public. Les retraités, sans emplois ou professions libérales et étudiants appelés pour se service seront également rémunérés (« ou indemnisés ») pour leur temps de service.
Les CDC (Centers for Disease Control and Prevention, ou « centres de contrôle et de prévention des maladies ») ont publié dès 2005 une liste de check-list pour aider les familles, les collectivités, les états, les structures religieuses et les associations, les écoles, etc. à se préparer. C'est le seul pays à avoir publié si tôt de telles listes de conseils. Ailleurs par crainte d'affoler la population, ce type de démarche semble avoir été freinées ou réduites.
Des réunions ont été organisées dans chaque état, notamment pour tenir compte des leçons du désastre induit par le cyclone Katrina à la Nouvelle Orléans. Des budgets et des experts sont consacrés à l'aide internationale.
La grippe du chien, maladie émergente aux États-Unis préoccupe certains experts.
6 et 7 juin 2006 : le ministère autrichien des affaires étrangères a accueilli à Vienne (Autriche) au nom de l’Europe une Conférence de plusieurs hauts responsables de pays adhérant au Partenariat international contre la grippe aviaire et la grippe pandémique, lancé par le président Bush en septembre 2005.
Les États-Unis, représentés par Paula Dobriansky, sous-secrétaire d'État à la démocratie et aux affaires internationales y ont annoncé 28 millions de dollars supplémentaires pour cette initiative d’aide aux pays pauvres touchés par le H5N1. Le total est donc porté à 360 millions de dollars.
Les États-Unis disent avoir aussi aidé la communication sur le virus dans 46 pays, l’aide au diagnostic et au suivi dans 25 pays, l’acquisition de matériel dans 34 pays. Des antiviraux ont été envoyés en Asie, et plus de 60 millions de dollars auraient été consacrés à en accroître les stocks. 36 millions de dollars ont été fournis à des organismes internationaux (OMS, FAO..) et 41 millions de dollars pour la recherche selon Mme Dobriansky qui se félicite des progrès faits au Viêt Nam et en Turquie… mais elle appelle les chefs de file à « encourager leurs homologues, tant dans leur pays qu'à l'étranger, à faire preuve de franchise lorsqu'il s'agit de divulguer des informations indispensables pour la mise en œuvre d'une riposte à l'échelle mondiale ».
21 août 2006 : La FAO a signé un accord de coopération avec le MERCOSUR pour la lutte contre la grippe aviaire. Les systèmes de surveillance sont renforcés au Nord.
Aux États-Unis, en 2006, de nombreux états et certaines grandes villes ont créé ou amélioré leurs plans contre une pandémie en suivant les conseils des CDC et avec des subventions fédérales.
Le 24 août 2006 (CIDRAP), les États-Unis sont le premier pays à rendre public leur outil de dépistage précoce et monitoring du H5N1 chez les oiseaux sauvages comprenant une base de donnée et une application Internet (intitulée HEDD), hébergé par l’USGS à Madison, Wisconsin. C’est un outil scientifique de partage d’information sur des lieux échantillonnés, les espèces étudiées et les résultats des tests, aux échelles des États et nationale.
C’est une réponse aux recommandations de l’ONU et aux attentes des scientifiques et du public. Les agences, organismes, et décisionnaires concernés ont accès à toute la base de données. Les scientifiques peuvent l’alimenter.
Le public a pour le moment accès à une carte de synthèse (nombre d'échantillons dans chaque état).
L’élément fédérateur du plan national de surveillance des oiseaux sauvages (de mars 2006) et un des éléments de la préparation des États-Unis à une pandémie grippale.
Cinq stratégies sont appliquées au dépistage précoce :
Mardi 15 août 2006, le secrétaire US à la santé Mike Leavitt (du HHS, équivalent d'un ministère de la santé)) et le Gouverneur de l’État de New York, George Pataki signent une résolution de planification de la pandémie stipulant le détail des responsabilisé de l’État et du gouvernement (HHS). Pour cette 1re phase, l'État de New York a reçu $3.205.759 d’aide pour se préparer à une pandémie et la ville de New York a reçu $2.466.271 du HHS pour employer pour des activités de planification de pandémie. L’État de New York recevra encore $7.792.266 et la ville New York $5.799.926 Ces sommes sont fonction de la population.
Préparation des banques et du monde de la finance.
En 2006, l'Autorité des marchés financiers (AMF) - organisme de réglementation et d'encadrement du secteur financier du Québec - a publié un guide concernant la préparation des acteurs du monde de la Finance à une pandémie grippale. Il semble inspiré des guides publiés en 2005 par les CDC américain, mais affiné et adapté au secteur financier (banques, assureurs).
Il produit des orientations et des scenarii, mais laisse à chaque institution financière une large marge de liberté pour les adapter et adapter ses réponses aux spécificités de l’entreprise. L’autorité y postule qu’une pandémie aurait potentiellement un impact économique majeur, suivi d’un recouvrement rapide, avec une baisse de la demande due à un changement des modes de consommation et une plus grande aversion au risque de la part des investisseurs, avec moins de productivité…
Les effets varieraient selon les secteurs financiers : L’assurance de personnes et la réassurance d’assurance de personnes seraient les plus touchées, alors que l’industrie de l’assurance de dommages devrait l’être moins.
Il faut intégrer les dispositifs contraignants (ex : réduction des déplacements et des voyages) aux plans de continuité « qui doivent être adaptés aux particularités multiples de ce risque » (ex. il faut maintenir des opérations critiques durant une période inconnue potentiellement longue, avec plusieurs vagues d’ampleur différente possibles. « Plusieurs vagues d’intensité variable, d’une durée approximative de six semaines. La durée globale de la pandémie pourrait être de 12 à 36 mois ». Le guide cite le ministère québécois de la santé qui retient une 1re vague probablement observée dans les 3 mois suivant l’émergence d’une nouvelle souche pandémique, possiblement suivie d’une seconde vaque (3 à 9 mois après). D’autres vagues pourraient suivre (d’une durée de quelques semaines à quelques mois). Ce plan se base sur 15 à 35% de malades lors de la première vague.
L’Autorité financière demande aux entreprises financières :
La pandémie est un « global risk», complexe, avec des incertitudes nombreuses. L’Autorité invite donc à des analyses de scenarios. Elle propose de retenir la formulation d’hypothèses du Forum économique mondial (rapport Global Risks 2006), avec :
Chaque scénario est à étudier pour 2 horizons différents :
L’autorité demande d’envisager une pandémie touchant au moins 3 régions sur au moins 2 continents, et de considérer que les impacts socio-économiques seront de « grande ampleur géographique », et « favorisés par un niveau d’interconnexion élevé des marchés financiers et une interdépendance des systèmes économiques », ce qui est source de « risque systémique *» pour les institutions financières. (* ici défini comme « Réaction en chaîne ou l’effet d’entraînement induit par l’incapacité d’une institution financière à honorer ses obligations de paiement en empêchant d’autres d’acquitter leurs propres obligations ou causant la défaillance de la chambre de compensation d’un système »)
Le risque est à estimer doublement :
Une analyse reposant sur 3 paramètres :
doit permettre d’associer un score à chaque niveau de sévérité
L’analyse rétrospective Elle devrait idéalement précéder l’évaluation du risque opérationnel pour les institutions financières, mais on manque de données historiques chiffrées validées pouvant aider à la réflexion et à la modélisation.
Effets indirects à intégrer dans la planification :
Les PCA prévus pour continuer l’activité en la déplaçant pourraient être inefficaces. Une pandémie affectera surtout les ressources humaines, et sans doute sur plusieurs continents. La propagation du virus pourrait être localement rapide, mais plus lente dans un pays ou dans le monde (3 à 4 mois par vague, pour une durée totale de 12 à 36 mois) Les PCA doivent suivre les niveaux de propagation de la pandémie proposé par l’OMS. Divers scenarios d’ampleur, de durée et d’apparition et de fin de la pandémie doivent être étudiés. Les PCA devraient accorder une importance aux plans de relève pour la prise de décision. Les PCA devraient assurer un maintien des opérations critiques sur de longues périodes (la durée de la pandémie + la reprise), en retenant qu’il y aurait plusieurs vagues d’ampleur différente. La sévérité des impacts financiers d’une pandémie dépendra du virus, mais aussi :
Le secteur financier soit se préparer, avec un plan de continuité fiable et adapté, estimant les impacts de ce risque sur l’institution. L’Autorité demande aux institutions financières sous sa supervision, de s’inspirer des éléments de ce document pour développer leurs propres approches. L’objectif principal est de se préparer efficacement à toutes les éventualités, peu importe le degré de sévérité de la pandémie de grippe, conclue le Guide.
Printemps 2007 : une troisième enquête annuelle sur l'influenza aviaire des oiseaux sauvages est prévue pour l’été et l’automne 2007, avec échantillonnage prévu de 16 000 oiseaux vivants au printemps, ainsi que d’oiseaux morts toute l’année.
Dans une circulaire du 21 août destinée aux préfets, Les ministres de l’intérieur et de la santé ont précisé le plan de vaccination débutant le 28 septembre qu’ils qualifient de « réponse sanitaire évolutive exceptionnelle ». Il y est indiqué que le gouvernement a « commandé des doses de vaccins, afin d'être en mesure de proposer, si cela s'avérait nécessaire, à l'ensemble de la population une couverture vaccinale contre le nouveau virus ».
Le vaccin a initialement été prévu pour être administré en 2 doses (du même laboratoire), espacées au minimum de 21 jours. Sur les recommandations de l'Agence européenne du médicament, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a, dans un premier temps, adopté ce protocole de vaccination. Depuis le 26 novembre, une seule injection est désormais effectuée, sauf pour les enfants de moins de 9 ans pour lesquels 2 injections sont toujours recommandées. 1080 centres sont prévus en France.
Le syndicat des infirmières SNPI CFE-CGC estime qu’une vaccination massive contre un virus grippal relativement bénin, présente des risques, du fait d’un vaccin développé trop rapidement, et d’un adjuvant susceptible de déclencher des maladies auto-immunes..
Selon le communiqué du syndicat, le vaccin H1N1 contient 10 fois moins d’antigène afin d'en accélérer la production grâce à la présence de l’adjuvant AS03 (amplificateur d’effet composé de squalène et de polysorbate). Cet adjuvant n’ayant jamais été utilisé auparavant dans un vaccin pourrait déclencher des réactions immunitaires et en particulier augmenter le risque d’effets secondaires graves, comme le syndrome de Guillain-Barré.