Le postcyberpunk décrit un genre de science-fiction censé avoir émergé du mouvement cyberpunk. Tout comme son prédécesseur, le postcyberpunk se concentre sur les développements technologiques dans des sociétés du futur proche, typiquement en examinant les impact sociaux de la télécommunication tous azimuts, de la génétique et de la nanotechnologie. À la différence du cyberpunk « classique », cependant, les œuvres postcyberpunk mettent en scène des personnages qui essaient d’améliorer les conditions sociales ou au moins d’empêcher les choses d’empirer. Durant les années 90, certains artistes du monde de l'art performance tels que Stelarc, Eduardo Kac, Orlan, Zhu Yu ou André Éric Létourneau ont fait sortir ces paradigmes du monde livresque et cinématographique.
Le terme « postcyberpunk » a été utilisé pour la première fois aux alentours de 1991 pour décrire le roman de science-fiction de Neal Stephenson Le Samouraï virtuel (Snow Crash). Lawrence Person arguait que ce terme devrait être appliqué à un genre émergent, qu’il a entrepris d’identifier. En 1998, il publia un article appelé Notes pour un manifeste postcyberpunk (en) dans le magazine à faible tirage Nova Express ; l’année suivante, il signalait l’article au fameux site Web Slashdot. L'article identifiait l'émergence d'un courant postcyberpunk à l'évolution du genre de science-fiction cyberpunk, populaire à la fin des années 1970 et durant les années 1980, et caractérisé par des films tels que Blade Runner et des œuvres telles que le roman de William Gibson Neuromancien :
Comme ses prédécesseurs, le postcyberpunk décrit un futur proche réaliste plutôt que des futurs lointains se déroulant dans l'espace. L'attention est portée sur les effets sociaux de la technologie déployée sur Terre plutôt que sur les voyages dans l'espace. On peut affirmer que le postcyberpunk est différent du cyberpunk par les éléments suivants :
On peut aussi caractériser le postcyperpunk par les points suivants :
Le postcyberpunk a probablement émergé du fait que les auteurs de science-fiction et la population en général ont commencé à utiliser les ordinateurs, Internet, les PDA pour eux-mêmes, sans souffrir de la fracture numérique massive prédite dans les années 1970 et 1980.
Certains auteurs qualifiés par autrui de postcyberpunk ont adopté ce qualificatif. Cependant, la classification est toujours difficile ; de nombreuses œuvres explorent les thèmes du postcyberpunk d'une manière dystopique par exemple Féerie de Paul J. McAuley ou, de manière moins sombre, Demolition Man. Certains auteurs sont difficiles à classer. Ainsi, l’œuvre de Greg Egan est si inventive qu'elle défie une quelconque classification en « mouvement » ou « sous-genre ».
Deux jeux de rôle incarnent particulièrement les concepts postcyberpunk.