Space opera - Définition

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Le space opera ou opéra de l'espace est un sous-genre de la science-fiction caractérisé par des histoires d'aventure épiques ou dramatiques se déroulant dans un cadre géopolitique complexe. Suivant les œuvres, le space opera rime avec exploration spatiale à grande échelle, guerres ou rigueur dans le réalisme scientifique. Apparu formellement au début des années 40, le genre devient très populaire à partir des années 60 et 70 avec notamment Star Trek et Star Wars.

Historique

Les débuts

Le terme « space opera » fut tout d'abord une expression péjorative, utilisée pour la première fois par l'écrivain Wilson Tucker dans son fanzine Le Zombie en 1941. Il entendait ainsi désigner, par analogie avec les expressions horse opera (Western opera) et « soap opera » (littéralement : opéra de savon), ce qu'il qualifiait de « the hacky, grinding, stinking, outworn space-ship yarn », autrement dit des clichés du récit d'aventure ou du western transposés dans l'espace, tels qu'on peut les trouver par exemple dans la série des John Carter de Mars de l'écrivain américain Edgar Rice Burroughs. Cette définition fut entérinée par l'une des premières encyclopédie de SF, Fancyclopedia, en 1944 ainsi que dans sa réédition de 1959. En son sens péjoratif, elle est encore parfois usitée de nos jours.

Une certaine nostalgie pour le space opera des origines amène à une réévaluation du terme. Il est ensuite utilisé pour désigner un récit d'aventures dans l'espace, avec des personnages complexes et bien campés, une dramaturgie et une action spécifiques. Les chefs de file de ce nouveau space opera sont E. E. Smith (avec ses séries Skylark et Lensman), Edmond Hamilton, Jack Williamson et plus tard Leigh Brackett.

Les premiers écrivains de space opera n'avaient aucun modèle vivant dans l'espace sur lequel se baser. Leurs premières histoires doivent énormément aux récits d'aventure et aux pulps des années 1920 à 1940, notamment les westerns et les récits exotiques situés en Afrique ou en Orient. Il y a de nombreux points communs entre les récits maritimes et les voyages spatiaux, les explorateurs de l'Afrique et les explorateurs interstellaires, les pirates des mers et les pirates de l'espace.

Années 1960

Le space opera des années 1960 s'illustre avec quelques œuvres qui transposent dans l'espace les divers problèmes de leur temps. Ainsi, Étoiles, garde-à-vous !, de Robert A. Heinlein (1960) est une apologie des valeurs héroïques et guerrières, et Dune (1965) de Frank Herbert pose le problème de la façon dont l'homme peut vivre en symbiose avec son environnement ou au contraire l'exploiter de façon aveugle.

Années 1970 : le nouveau Space Opera

Dans les années 1970, un certain nombre d'écrivains, en majorité britanniques, entreprennent de donner une seconde vie au space opera, notamment après la parution en 1975 de The Centauri Device de John Harrison, et celle d'un éditorial d' Interzone appelant à la mobilisation. Ce renouveau du space opera coïncide avec le succès au cinéma des premiers épisodes de Star Wars, qui revient délibérément aux recettes du space opera des années cinquante, et l'émergence du cyberpunk dont il subit l'influence. On peut parler d'une synthèse du space opera, du cyberpunk et de la hard science. Il s'agit d'un space opera plus sombre, qui abandonne le schéma classique du « triomphe de l'humanité ». Les auteurs font intervenir des technologies plus récentes et proposent des personnages plus complexes que le space opera classique. S'il conserve l'échelle interstellaire, voire intergalactique et le souffle épique du space opera traditionnel, le nouveau space opera est plus rigoureux scientifiquement et en même temps plus ambitieux dans ses thèmes. Parmi les écrivains qui se sont illustrés dans le nouveau space opera, on peut citer : Iain M. Banks, Stephen R. Donaldson, Peter F. Hamilton, Alastair Reynolds, Stephen Baxter, Paul McAuley, John Clute, Charles Stross, M. John Harrison, Vernor Vinge, Walter Jon Williams, John C. Wright, Simon Green, Ken MacLeod et Robert Reed.

À partir des années 1990

Plus récemment, au cours des années 1990 et 2000, est apparue aux États-Unis une série de nouveaux auteurs, souvent publiés par l'éditeur Baen Books. Il s'agit de David Drake, David Feintuch, Lois McMaster Bujold, Eric Flint, S.M. Stirling, John Ringo et David Weber. Ces auteurs traitent plus volontiers de sujets militaires que leurs confrères britanniques, mettant souvent en scène des conflits interstellaires. Baen a ressorti conjointement des œuvres d'auteurs de la génération précédente comme James H. Schmitz, Larry Niven ou Jerry Pournelle, dans l'espoir de consolider les parts de marché du space opera militariste.

Parallèlement le succès de séries de téléfilms ou de longs métrages comme Star Trek et Star Wars ont incité les éditeurs à exploiter le filon en publiant des romans basés sur les personnages et l'univers de ces films (voir Liste des romans de Star Trek et Bibliographie et chronologie de la Guerre des étoiles).

La collection Del Rey qui dépend de l'éditeur Random House, spécialisée depuis longtemps dans le space opera, a multiplié ses publications au cours des années 1990 et 2000, faisant paraître ses propres versions du space opera militariste. Des récits du genre de la série des Star Fists de David Sherman et Dan Cragg sont devenus de plus en plus répandus.

Peu de femmes se sont illustrées dans le space opera des débuts, et si C. J. Cherryh a eu le privilège de voir un astéroïde recevoir son nom (77185 Cherryh), elle fait longtemps figure d'exception en contribuant à des genres considérés plutôt virils comme le nouveau space opera (l'univers Foreigner), la science-fiction scientifique (Downbelow Station) et le space opera militaire (la trilogie de Faded Sun). Cependant on constate actuellement une féminisation du genre avec des auteurs comme Elizabeth Moon, Lois McMaster Bujold, Jennifer Wingert, la Canadienne Karin Lowachee, la Britannique Karen Traviss (qui participe aux romans inspirés de Star Wars), l'Américaine Elizabeth Bear, Kristine Smith, ou Linnea Sinclair.

Parallèlement, à la télévision, le genre connaît un renouveau avec l'apparition de nouvelles séries comme Stargate SG-1 qui exploite l'idée d'un réseau de portes à travers la galaxie et qui essaye d'expliquer toutes les découvertes technologiques avec une surexploitation du technobabillage. La réinvention de Battlestar Galactica fait aussi partie d'un nouveau type de space opera, le ton épique de la première série des années 1980 étant abandonné au profit d'une thématique plus réaliste qui aborde des thèmes occidentaux contemporains.

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