Les Vallées Calchaquies sont parcourues par le río Santa María. Au sud-est se trouve le lac de retenue de Río Hondo. Plus au nord se retrouvent les réservoirs d' « El Cadillal », sur la río Dulce ou río Salí, de « La Angostura », sur le río de los Sosa et la retenue d'Escaba après la confluence des deux branches-source du río Marapa.
Pour sa part la nimbosilva (forêt à nuages), des versants montagneux orientaux, est un réservoir hydrique fondamental, car la dense végétation dont ils sont couverts agit comme une éponge qui maintient fixée et condensée l'humidité des nuages ou de strates quasi constantes de nuages appelés baritú. Nous sommes ici en plein domaine des yungas méridionales.
Les neiges éternelles des hauteurs supérieures à 3 500 m exercent aussi une très importante fonction de réservoir d'eau douce de montagne.
Pratiquement la totalité des eaux de pluie issues du côté oriental des sommets Calchaquís et de la Sierra del Aconquija apportent leurs eaux au río Dulce ou río Salí, un des deux plus importants cours d'eau du Nord-ouest argentin ou NOA. Ce cours d'eau est en effet l'axe structurant de la province de Tucumán depuis les temps anciens. À la limite entre les provinces de Tucumán et de Santiago del Estero se trouve le lac de barrage assez étendu de Río Hondo qui contient les eaux que lui apportent le río Salí et ses abondants affluents principaux, comme le Gastona, le Marapa, le Río Chico, San Francisco, Mixta, etc.
Les cordons montagneux retiennent et font s'élever les vents humides provenant de l'Atlantique. La condensation qui s'en suit dans cette zone provoque des pluies avec des accumulations de plus de 1 000 mm par an sur les flancs orientaux. Ces précipitations abondantes donnent naissance à une zone de végétation luxuriante qui a donné à la province de Tucumán le surnom de « Jardin de la République ».
Cette zone de végétation abondante est une nimboselve (forêt à nuages) qui fait partie de la "Selva Tucumanotarijeña"" (forêt de Tucumán à Tarija en Bolivie) ou région des yungas méridionales.
Dans la province de Tucumán cette formation phytogéographique s'échelonne en étages d'altitude. Les étages les plus bas sont formés de forêt pluviale chaude et subtropicale comprenant une grande quantité d'espèces: parmi les arbres, citons le tipa, tarco ou jacaranda, cebil, molle, horco, celtis tala, chorisia ou yuchán, guayacán, caspi, erythrina crista-galli ou ceibo, geoffroea decorticans ou chañar, tabebuia ou lapacho, laurier, fougères arborescentes etc.
Parmi les abondantes espèces arbustives florales qui ont donné lieu à ce que la province soit appelée El Jardín de la República, il faut mentionner jasmins, chèvrefeuilles, estrellas federales, passiflora ou pasionarias, tacos de reina, orchidées, campanillas, malvones etc .
Dans les étages intermédiaires, à des altitudes qui vont de 1 000 à près de 4 000 mètres, on rencontre des bois frais d'altitude, parmi lesquels prévalent les bois autochtones d'aulnes ou aliso, de pins pino del cerro et de noyers.
Au-delà des 3 500 à 4 000 m, on trouve des prairies froides de montagnes, puis les neiges éternelles.
L'Université nationale de Tucuman est une des maisons d'enseignement supérieur les plus réputées d'Argentine et compte plus de 55 000 étudiants. Elle est divisée en douze facultés, écoles et instituts dépendants. L'Université Technologique Nationale (anc. Université ouvrière) a une faculté régionale dans la province (FRT).
Le taux d'analphabétisme de la province est de 5,2 % (en 1995).