René-Maurice Gattefossé - Définition

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Aromathérapie

Branche de la médecine qui consiste à traiter les maladies par les huiles essentielles, l'aromathérapie n'a pas été « inventée » ex-nihilo par René-Maurice Gattefossé – on sait par exemple que les Egyptiens de l'Antiquité usaient déjà des « arômes végétaux » pour se soigner. Mais Gattefossé, en étudiant, avec quelques scientifiques de son époque, les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles, a contribué au renouveau de la discipline. C'est d'ailleurs à lui qu'on doit l’invention du mot « aromathérapie », qui se décline aujourd’hui dans toutes les langues.

La création de ce néologisme date de la parution de l’ouvrage Aromathérapie - Les Huiles essentielles - hormones végétales, en 1937. En réalité, la trouvaille est légèrement antérieure : une étude dans le fonds d’archives Gattefossé a permis de préciser cette question. En effet, dans le premier manuscrit préparatoire, daté février 1935, le terme n’apparaît pas encore. Sa première occurrence « publique » date du numéro de décembre 1935 de la Parfumerie Moderne. « Aromathérapie » nomme alors une rubrique dans laquelle R.-M. G. publie, tout au long de l’année 1936, des extraits remaniés de ce manuscrit encore inédit. « Aromathérapie » donne ensuite logiquement son nom à l’ouvrage de synthèse paru l’année suivante. Dans un manuscrit préparatoire à la deuxième édition de l’Aromathérapie, rédigé en 1944, R.-M. G. revient sur cette histoire et explique qu’il a d’abord pensé parler de « thymothérapie », « thymo » signifiant en grec ancien « parfum ». Par peur des confusions possibles avec le mot « thym », il a préféré utiliser le mot latin « aroma ».

Notation dans le manuscrit de la seconde édition de l'Aromathérapie, revenant sur la création du néologisme

Extrait bibliographique :

  • « Culture et Industrie des plantes aromatiques et plantes médicales de montagne », 1917, en collaboration avec Lamothe.
  • « Propriétés bactéricides de quelques huiles essentielles », 1919.
  • « Le rôle physiologique des parfums », 1924, en collaboration avec Tamisier.
  • « Actions physiologiques des solutions aromatiques », 1925, en collaboration avec Douly.
  • « Valeur thérapeutique de l’essence de lavande », 1926.
  • « Les Essences en thérapeutique », 1926.
  • « Cicatrisation rapide des plaies par les huiles essentielles », 1927.
  • « Emploi thérapeutique de l’essence de lavande », 1932.
  • « L’essence de pin et ses propriétés bactéricides », 1932.

Pendant toutes ces années, il a cherché à fonder l’autorité d'une thérapeutique par les huiles essentielles, et d’en assurer le rayonnement. Pour mieux convaincre, il a multiplié les collaborations avec des praticiens : au cours de la première guerre mondiale avec les docteurs Forgues et Marchand ; dans les années 1920 avec le pharmacien Tamisier et le Docteur Douly avec lesquels il a écrit plusieurs ouvrages ; dans les années 1930, c’est son fils, Henri-Marcel qui opère un rapprochement hautement profitable avec les médecins lyonnais de l’Antiquaille : le Docteur Gaté et le Docteur Jonquières. Avec ce dernier, Gattefossé rédigera plusieurs ouvrages, dont Essais de Bio-physique et Théorie de la Chevelure.

De nombreux patients, atteints de gangrène, de gale, ou de maladies vénériennes, sont guéris. Gattefossé consigne avec soin les résultats ; L’Aromathérapie est le produit dérivé de ces années de prescriptions.

Ses travaux ont été une piste pour l'aromathérapie mais ce chimiste de génie n'était pas médecin et ne pouvait par conséquent expérimenter cliniquement ou prescrire lui-même des huiles essentielle à des malades. Il fallut attendre la deuxième moitié du 20ème siècle pour que le Docteur Jean Valnet (médecin et chirurgien) imprègne de ses connaissances et de ses recherches médicales l’aromathérapie. Le Docteur Valnet a donné naissance aux deux grands courants d’aromathérapie : l’école française qui, relevant d’une approche clinique et scientifique, s’inscrit dans la grande tradition médicale française, et l’école anglo-saxonne qui a choisi la voie plus spécifique du bien-être. Il forma de nombreux élèves-médecins (Belaiche, Lapraz, Morel...) et créa le premier Collège de Phyto-aromathérapie (1971).

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