Robert Stoller est un psychiatre et psychanalyste américain né en 1925 à New-York et mort en 1992 à Los Angeles, où il exerçait comme psychanalyste et professeur de psychiatrie.
Il a été analysé par Hanna Fenichel. Ses travaux les plus connus portent sur l'identité sexuelle et sur la perversion. Il a repris les thèses de Sigmund Freud en mettant en évidence la fragilité psychique de la constitution du sentiment d'identité sexuelle. Il poursuit ainsi les réflexions de Wilhelm Fliess et surtout de Sigmund Freud sur la bisexualité. Il est souvent associé aux mouvement des "gender studies", il faut préciser qu'il n'a pas tenté de réduire la différence des sexes en ne retenant que ses théories sur les sentiments d'identité sexuelle et ses avatars. Il s'agit plutôt d'étudier l'articulation entre l'appartenance biologique à un sexe et le développement ontogénétique du sentiment subjectif d'identité sexuelle.
Au début des années 1960, aidé de plusieurs collègues, il a mis sur pied en Californie un centre de recherche sur l'identité sexuelle. Par ses descriptions de l'histoire de patients présentant différentes anomalies ou ambiguïtés sexuelles il montra qu'une force biologique agit sur les comportements de genre d'un enfant dès son jeune âge, indépendamment du sexe assigné à sa naissance. Ses recherches sur les transsexuels l'amenèrent à émettre l'hypothèse qu'une symbiose excessive entre la mère et son fils combinée à une absence ou une présence passive du père conduit à une extrême féminité chez le garçon.