Rupert Sheldrake - Définition

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Controverses sur les résultats expérimentaux

Tests sur la formation causative

En 1990 Sheldrake et le neurobiologiste Steven Rose mènent ensemble une expérience afin de tester l’hypothèse de la résonance morphique. L’expérience consiste à entraîner des poussins d’un jour à réagir négativement à une petite lumière jaune quand elle est suivie, à un intervalle de 30 minutes, par une injection causant une maladie temporaire. Au fur et à mesure, les poussins commencent à rechigner à répondre au stimulus à nouveau. Sheldrake prédit que les lots successifs de poussins d’un jour deviendront progressivement plus réticents à répondre au stimulus pour la première fois, car la résonance morphique leur permettra de «se souvenir» de l’expérience des générations précédentes de poussins. Rose prévoit en revanche que ce ne sera pas le cas.

Rose écrit que plusieurs scientifiques et lui-même ont conclu à l’absence de preuves appuyant l’hypothèse de la résonance morphique après avoir revu les résultats. De son côté, Sheldrake affirme que le nombre de poussins qui prennent plus de 10 secondes à réagir au stimulus augmente progressivement dans les lots successifs de poussins testés, ce qui soutient sa théorie.

Dans un autre article, Rose répond qu’il y a plusieurs détails portants à confusion dans l’expérience, ce qui fausse les résultats. L’amélioration de la technique de l’expérimentateur avec la pratique en est un exemple. Rose affirme qu’il n’y a pas eu de tendance à l’augmentation du temps de réaction mais plutôt une légère diminution, ce qui infirme l’hypothèse de Sheldrake. Dans une analyse indépendante des données, le biologiste Patrick Bateson concorde avec Rose sur le fait que les résultats démentent l’hypothèse de la résonance morphique.

Sheldrake répond que l’analyse de Rose omet une partie considérable des données, faussant ainsi les résultats. Il soutient que la même analyse faite avec toutes les données montre que la tendance est en fait considérablement différente et que la théorie de la résonance morphique est vérifiée et non pas démentie. Rose et d’autres chercheurs en la matière rejettent toutefois cette interprétation des données.

Tests sur la sensation d’être observé par quelqu’un

Dans le Skeptical Inquirer en 2000, David Marks et John Colwell critiquent les procédures expérimentales développées par Sheldrake pour les tests destinés à démontrer sa théorie de la sensation d’être regardé. Au-delà du fait que Sheldrake encourage la participation de personnes sans expérience pour sa recherche, Marks et Colwell suggèrent que les séquences utilisées dans les tests suivent les mêmes schémas que ceux que les gens qui jouent et parient aiment suivre. Ces schémas d’estimations comportent relativement peu de modèles constants et beaucoup d’alternations. [Pour plus de détails sur les critiques, consulter les travaux de Marks et Colwell]. L’absence de caractère aléatoire est une des 7 failles de la recherche parapsychologique identifiées par Marks.

Dans Scientific American (2005), Michael Shermer écrit qu’il y a un nombre d’objections à faire aux expériences de Sheldrake sur l’impression d’être regardé par quelqu’un. Il y répète les critiques faites par Mark et Colwell sur l’absence de caractère aléatoire et la participation de gens non expérimentés en la matière, ajoutant le biais de confirmation d’hypothèse et le biais expérimentateur à la liste de problèmes potentiels; Il conclut que la thèse de Sheldrake est infalsifiable. Sheldrake répond à ces critiques en indiquant que ces expériences ont été largement répliquées. Les résultats d’une méta analyse indépendante, qui avait exclu toutes les données issues de tests non supervisés, se sont révélés particulièrement significatifs. Et les suggestions d’absence de randomisation de Mark-Colwell ont été réfutées par des milliers d’essais avec différentes méthodes de randomisation, comme le choix à pile ou face, menant à des résultats positifs et statistiquement considérables quelle que soit la méthode de randomisation.

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