Rupert Sheldrake (né le 28 juin 1942) est un docteur en biologie (biologiste) et un auteur anglais. Il a développé le concept de « résonance morphique », qui utilise la notion ancienne de « champ morphogénétique » (dont l’existence avait été suggérée, dans les années 1920, par Hans Spemann, Alexander Gurwitsch et Paul Weiss).
Ses recherches incluent des thèmes comme le développement et le comportement chez les animaux et les végétaux, la télépathie, les perceptions extra-sensorielles et la métaphysique.
Sheldrake né et élevé à Newark-on-Trent dans le Nottinghamshire reçoit son éducation secondaire au Workshop College puis étudie la biochimie au Clare College à Cambridge, et obtient son diplôme avec d’excellents résultats. Il fait partie du programme Frank Knox à Harvard où il étudie la philosophie et l’histoire. Il retourne ensuite à Cambridge où il obtient un doctorat en biochimie et fait partie du Clare College. Il devient chercheur à la Société Royale (Royal Society) de Londres puis, part à Hyderabad en Inde où il exerce en tant que Physiologiste Principal pour les Végétaux à l’Institut International de recherche sur les cultures des zone tropicales semi-arides (International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics). Il vit dans l’ashram de Bede Griffiths pendant un an et demi.
En tant que biochimiste, Sheldrake fait des recherches sur le rôle de l’Auxine, une hormone végétale, dans la différentiation du système vasculaire végétal. Au terme de ses recherches, il conclut: « Le système est circulaire, il n’explique pas comment la différentiation est établie initialement. Après 9 ans de recherches intensives, il m’est clairement apparu que la biochimie n’aiderait pas à savoir pourquoi les choses ont la forme qu’elles ont ». Plus récemment, s’appuyant sur les travaux du philosophe français Henri Bergson, Sheldrake a formulé l’hypothèse selon laquelle la mémoire serait inhérente à toutes structures ou systèmes organiques. Bergson avait déjà contesté le fait que la mémoire personnelle et les habitudes se trouvaient dans le cerveau, mais Sheldrake va plus loin et avance que les formes corporelles et les instincts, bien qu’exprimés à travers les gènes, n’y trouvent pas leurs origines. Il propose au contraire l’hypothèse selon laquelle les organismes se développent sous l’influence d’organismes similaires ultérieurs grâce à un mécanisme qu’il nomme la « résonance morphique ».
En avril 2008, lors d’une conférence à l’hôtel La Fonda à Santa Fe au Nouveau-Mexique à l’occasion de la 10e Internationale annuelle sur les Sciences et la Conscience, Sheldrake est poignardé à la jambe. Il s’est rétabli depuis. L’agresseur, Kazuki Hirano, d’origine japonaise aurait poignardé Sheldrake croyant que ce dernier utilisait la télépathie pour contrôler son esprit. Il l'aurait suivi d’Angleterre jusqu’au Nouveau-Mexique pour lui demander de bloquer la télépathie mentale quand il l’a poignardé. Sheldrake craint que quand il ne soit relâché et extradé au Japon, il ne continue à le traquer. La majorité de la communauté scientifique pense que Hirano est psychotique ou schizophrène.
Sheldrake grandit dans un contexte méthodiste, mais après avoir été athée pendant un temps, il est attiré à nouveau par le Christianisme durant son séjour en Inde; il s'est ensuite tourné vers l’Anglicanisme.