En 1903, la population locale avait rejeté l'offre des États-Unis de se séparer de la Colombie dans la foulée du Panamá.
Dans les années 1960 d'abord, et à nouveau à partir de la fin des années 1970, des mouvements séparatistes naissent à l'initiative de membres de la communauté raizal, les Afro-antillais anglophones (apparentés aux Garifunas) qui constituaient la majorité de la population avant la politique de peuplement massif de Colombiens du continent sous la dictature militaire de Gustavo Rojas Pinilla en 1953 (loi 52/1912).
Le premier mouvement, dirigé par Marcos Archbold Britton, demandera en vain à l'ONU d'inscrire l'archipel parmi les territoires colonisés, celle-ci envoie même un haut-commissaire dans l'archipel en 1970, mais il n'y a pas de suites et Archbold doit s'exiler aux États-Unis.
Le second mouvement, né à la fin des années 1970, devint plus important au début des années 1980 et ses diverses composantes s'intégrèrent en mars 1984 pour former le « Sons of the Soil Movement (S.O.S.) » avec une revendication d'autodétermination plus modérée.
Fondé en 1999, le Amen - SD (« Archipelago Movement for Ethnic Native Self-Determination for the Archipelago of San Andrés, Providence and Kethlena »), un mouvement séparatiste minoritaire dirigé par le Pasteur Raymon Howard, organise tous les 1er juin à San Andrés une manifestation pour exiger l'autodétermination du peuple raizal et la création d'un état associé autonome.
Il existe actuellement deux tendances au sein des Raizals, une tendance radicale, le « Pueblo Indígena Raizal », représenté par les « Indigenous Native Organizations », parmi lesquelles Amen, Barraca New Face, Infaunas, Ketna, SOS Foundation, et une tendance plus modérée et plus encline à la participation aux organes de concertation avec les autorités colombiennes, la « Comunidad Raizal », dont font partie des organisations comme Native Foundation et Integración Básica.
D'après le recensement de 2005 effectué par le Departamento Administrativo Nacional de Estadística colombien, la population comptait 70.554 habitants dont 56,98% faisaient partie du groupe ethnique afroaméricain raizal, parlant le créole de San Andrés et Providencia, une des deux langues officielles dans le département, conformément à l'article 10 de la Constitution colombienne de 1991. Sur le plan "racial", 42,91 % de la population était composé de "mestizos", 42,91 % de "blancs", 0,1 % d'Amérindiens et 0,15 % de Gitans.
Il existe également une communauté raizal à Bogota, représentée par l'Organización de la comunidad raizal con residencia fuera del archipiélago de San Andrés, Providencia y Santa Catalina (Orfa).