Service aérien de la marine impériale japonaise - Définition

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Introduction

A6M2 modèle 21, le chasseur standard de la marine impériale en 1941 et 1942

Le Service aérien de la Marine impériale japonaise (大日本帝國海軍航空本部, Dai-Nippon teikoku kaigun kōkū honbu?) fut l'arme aérienne de la Marine impériale du Japon entre 1910 et 1945. Jusqu'en 1945 elle fut l'un des deux services aériens militaires du Japon, l'autre étant celui de l'Armée de terre et surpassant celui-ci en effectifs.

Ce service de la Marine impériale japonaise n'était pas seulement chargé des opérations de guerre aéronavale (décollage de porte-avions) mais aussi de missions à décollage conventionnel en partance de bases terrestres, de reconnaissance maritime aérienne et dans une moindre mesure du secours aérien en mer. Il comprenait des bases terrestres côtières dotées d'avions terrestres et d'hydravions, des porte-avions et de leurs unités embarquées et des sous-marins spéciaux emportant des avions pour des missions de reconnaissance et de bombardement à long rayon d'action. C'est en son sein que naquit l'idée du corps des kamikazes ou tokkotai (« unités spéciales ») en 1944. Une spécificité de l'aviation de la Marine impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale fut le développement de sous-marins spéciaux embarquant des hydravions pour réaliser, à une moindre échelle toutefois, des missions similaires à celles des appareils embarqués sur les porte-avions.

Origines

La construction du Kaga en 1928

Fidèle à l'esprit progressiste de l'Ère Meiji en matière d'« art de la guerre », le Japon est toujours resté au plus près des innovations aériennes, même si son apport à l'histoire de l'aéronautique mondiale reste modeste.

En mars 1909, le capitaine de corvette Eisuke Yamamoto (sans lien de parenté avec le célèbre amiral Yamamoto) adresse à sa hiérarchie un manifeste pour la création d'une arme aéronavale. Yamamoto avait pressenti l'importance que prendrait l'avion dans les conflits à venir.

Le Ministre de la Marine du moment, Saitō Makoto, est séduit par son projet et un "Comité pour la recherche du ballon" (à usage militaire) est fondé la même année.

C'est un comité inter-services (dont font partie l'Armée et la Marine) mais il est dirigé par l'Armée (avec le général Gaïchi Nagaoka en tête). Les anciennes rivalités entre Armée et Marine faisant surface, la Marine se sent mise à l'écart et finit par créer son propre comité, le "Comité de la Marine pour la Recherche Aéronautique", en juin 1910. Ce sera le noyau de la future Aéronavale impériale.

Ce comité en est encore au stade du travail d'études quand éclate la Première Guerre mondiale et le Japon ne prendra dès lors aucune part à l'histoire et au développement de l'aéronautique militaire qui marquera ce conflit.

La Marine impériale, emboîtant le pas à la Royal Navy, va aussi très tôt s'intéresser à l'aviation embarquée et en 1919, la construction du premier porte-avion japonais, le Hosho, est lancée au chantier naval Asano de Yokohama avec le concours des Britanniques. L’histoire voudra que ce porte avions survive à la guerre et soit retrouvé, étrangement intact, par les Américains en 1945.

Organisation

Le Aichi M6A Seiran fut spécialement conçu pour être embarqué sur un sous-marin pour des missions de bombardement et de reconnaissance longue portée

Ses effectifs lors des actes de capitulation du Japon furent établit 291 537 militaires sur un total de 1 178 750 membres de la marine impériale.

L'organisation des unités de l'aéronavale est légèrement différente de celle de leurs homologues de la force aérienne de l'armée et aussi plus flexible, pour permettre son adaptation aux circonstances de la mission.

La grande unité de base est le kokūtai (abrégé en ) constituée de 36 à 64 appareils.

Le est constitué par des buntai, unités « lourdes » de 12 appareils, ou par des chūtai, escadrilles légères de 9 appareils. Les buntai et chūtai se subdivisent eux-mêmes en shōtai de trois avions. Le est identifié par un numéro ou par le nom de sa base pour les unités terrestres.

Dans un , deux chūtai sont regroupés dans un daiti, équivalent d'une escadrille.

Grâce à cette flexibilité modulaire, des kokutai peuvent être regroupés au sein d'un kōkū sentai ( KS, flottille ) qui peut elle-même faire partie d'un kōkū kantai ( KK flotte aérienne).

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