La capacité physiologique des enfants à avoir une sexualité fonctionnelle et éventuellement des orgasmes ne fait pas consensus. La sexualité infantile, jusqu'à la puberté se différencie de la sexualité adulte par :
Il existe une sexualité pré-pubère (en rapport avec les changement du corps et les curiosités que cela suscite mais aussi avec la notion de plaisir corporel) qui précède une sexualité pubère (en relation avec les caractéristiques de puberté, le développement de la pilosité et des organes génitaux ainsi que la prise de conscience de la sexualité, l'attirance/rejet de l'autre) et que suit une sexualité adulte (liée aux capacités reproductives, l'apparition des règles ou des émissions de sperme, et à l'intellectualisation du plaisir).
D'après René Roussillon, on ne peut pas parler de sexualité génitale en matière de sexualité infantile et la possibilité de l'orgasme ne survient qu'à la puberté. « La survenue de l'orgasme [i.e. à la puberté], ou de la potentialité orgasmique, bouleverse le rapport du pubertaire au plaisir [...], sa définition même [...]. Cette différence "qualitative" pose tout le problème de la différence sexualité adulte/sexualité infantile ou, autrement dit, sexualité génitale/sexualité prégénitale. ». La sexualité infantile est clairement distincte de la sexualité adulte
La survenue de l'orgasme se manifeste à la puberté et l'absence de décharge est l'une des caractéristiques principales de la « sexualité infantile »
Ken Plummer, sexologue écrit : « Il y a suffisamment de preuves de la biologie, de l'anthropologie, de la psychologie et de la sociologie sur l'existence irréfutable d'un potentiel ou d'une capacité pour quelque chose qui peut être appelé 'sexuel' chez le jeune enfant - une capacité qui se manifeste souvent dans divers comportements 'sexuels'. »
Certains pédophiles assurent leur défense en prétendant avoir répondu à un désir de l'enfant, et non un désir de leur part. Or avec ou sans orgasme, l'enfant n'est pas en mesure de comprendre « les activités sexuelles qui sont inappropriées à son âge et à son développement psycho-sexuel » (définition d'un abus selon la fédération française de psychiatrie). Les relations sexuelles entre un adulte et un enfant sont quasi universellement réprouvées et condamnées par la loi. La majorité sexuelle, qui varie selon les pays, est considérée comme l'âge minimal à partir duquel un individu est jugé apte à donner son consentement à des relations sexuelles. La loi en matière de majorité sexuelle est très claire dans pratiquement tous les pays : en France, par exemple, les relations sexuelles entre un adulte et un mineur de 15 ans constituent une atteinte ou une agression sexuelle sur mineur. Dans certains cas, la loi les assimile au viol.