Les signes plus (+) et moins (−) sont universellement utilisés pour représenter les opérations d’addition et de soustraction et peuvent avoir d’autres significations plus ou moins analogues.
Bien que ces signes nous semblent maintenant aussi familiers que l’alphabet latin ou les chiffres arabo-indiens, dits « chiffres arabes », ils ne viennent pas de la grande Antiquité. Le signe de l’addition, par exemple, des hiéroglyphes égyptiens ressemble à une paire de jambes marchant dans la direction dans laquelle le texte a été écrit (dans le cas de l’Égypte antique, il était écrit de la droite vers la gauche) et le signe renversé représentait la soustraction :
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Au IIIe siècle, Diophante d'Alexandrie utilisait le signe ⋔ pour désigner la soustraction et une simple succession de signes pour l'addition.
En Europe au XVe siècle, les lettres P et M étaient généralement employées pour représenter les signes plus et moins. L’aspect récent des signes modernes semble venir d’un livre écrit par Johannes Widman en 1489. Le + est une abréviation du mot latin et (comparable à l’esperluète &.) Le − pourrait dériver d’un tilde écrit au-dessus d’un m qui était utilisé pour représenter la soustraction ; ou pourrait provenir d’un signe d’une quelconque sténographie représentant la lettre m.
Une tradition juive datant d’au moins du IXe siècle obligeait à écrire plus en utilisant comme symbole le T inversé. Cette pratique a été adoptée dans les écoles israéliennes dans les années 1970 et est maintenant devenue courante dans la plupart des écoles primaires (y compris dans les écoles séculaires) et dans quelques écoles secondaires. Elle est également en vigueur dans les livres écrits par des auteurs religieux, mais la plupart des livres pour des adultes emploient le symbole international +. L’explication habituelle qui justifie cette pratique est qu’elle évite l’écriture d’un symbole + qui peut faire penser à une croix chrétienne. Les polices Unicode codent ce symbole U+FB29 qui est la lettre hébraïque ﬩ remplaçant le signe plus.
Le signe plus peut représenter une multitude de loi de composition internes, différentes selon le système mathématique considéré. Beaucoup de structure algébriques possèdent une loi qui s’appelle l’addition ou qui ont une analogie avec l’addition.
Ce symbole est aussi utilisé en informatique pour représenter des différentes opérations comme la concaténation des chaînes de caractères.
Plus peut aussi représenter :
Dans les orthographes de certaines langues tonales africaines (le dan, le godié, le kroumen tépo, le muan, le niaboua, le wan, le wobé, le yohouré) le signe moins est utilisé pour indiquer un tonème, en général le ton bas ou le ton descendant. Dans ce cas le caractère Unicode ˗ (U+02D7 lettre modificative signe moins) est préféré.
Dans l’alphabet phonétique international, le signe plus souscrit (U+031F) est utilisé pour indiquer l’avancement du point d’articulation, et le signe moins souscrit (U+0320) pour indiquer le recul du point d’articulation.