Synagogue de Goppingen (1881-1938) - Définition

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Commémorations et mémoriaux

Section juive du cimetière

Dès 1945, les restes de nombreux déportés, décédés dans les camps de concentration, sont récupérés et inhumés dans la section juive du cimetière. En 1953, la communauté juive de Wurtemberg-Hohenzollern élève un monument dans le cimetière, pour les victimes de la Shoah. Sur une pierre blanche verticale, entourée de deux vasques, sont gravées en dessous d'une étoile de David, une phrase en allemand:

« Nous nous souvenons de tous les frères et sœurs de la communauté, qui dans les années 1933-1945 ont perdu leur vie et reposent en terre étrangère »

et une phrase en hébreu que l'on peut traduire par:

« A la mémoire de tous nos frères et sœurs, enfants de la communauté de Göppingen, qui sont morts dans les griffes de la bête sauvage »
Plaque commémorative érigée à l'emplacement de la synagogue. Photo Hahn - 4-10-2009

En ville

Le 9 novembre 1963, pour le25ème anniversaire de la nuit de Cristal, le journal Neue Württembergische Zeitung dans sa section locale publie un article attirant l'attention sur la "date honteuse". Huit ans plus tard, le 31 janvier 1971, cent ans exactement après la naissance à Bratislava du rabbin Tanzer qui officiera dans la synagogue pendant trente années, la ville installe une plaque commémorative sur le site de l'ancienne synagogue:

« Ici s'élevait la synagogue de la communauté juive de Göppingen, construite en 1881. Elle a été détruite le 9 novembre 1938, en opposition avec le droit et l'humanité. »

Le 9 novembre 1978, pour le quarantième anniversaire de la nuit de cristal, un service commémoratif public, réunissant plus de 700 personnes est célébré sur la place de la synagogue. Lors de cette cérémonie, tous les partis politiques, l'ensemble du conseil municipal, le clergé des églises chrétiennes, les syndicats, la chambre de commerce et d'industrie, ainsi que les associations de jeunesse sont présents pour écouter le discours commémoratif du Wolfgang Rapp. Il appelle tous les Allemands à faire face à leur histoire et à demander pardon au peuple juif pour leur silence.

Lors du cinquantième anniversaire, en 1988, Inge Auerbach, née à Kippenheim, déportée au camp de concentration de Theresienstadt, et vivant alors à New York, prononce un discours et présente son livre autobiographique Je suis une étoile.

En novembre 1995, pour le cinquantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le conseil municipal de la ville érige dans l'ancien jardin du château de Göppingen, une pierre de "prise de conscience". Sur ce monolithe, une plaque porte l'inscription suivant:

« Pour les victimes de la tyrannie nazie 1933-1945. Leur souffrance et leur mort nous exhortent à la tolérance et à l'humanité. »

Ce monument commémore les 92 membres de la communauté juive de Göppingen exterminés dans les camps de concentration, mais aussi les persécutés religieux et politiques, les membres des communautés Sinti et Roms, et ceux de la dénommée Aktion T4 du sanatorium Christophsbad exécutés à Grafeneck et Hadamar.

Pour le soixantième anniversaire de la destruction de la synagogue, l'ancien terrain de la synagogue, demeuré vide, prend le nom officiel de Synagogenplatz.

Depuis janvier 2003, une plaque commémorative, fixée à l'entrée du collège Schiller, rappelle que des Juifs ont été parqués en 1941 dans les locaux du collège avant d'être transférés au camp de Riga en Lettonie.

Les Stolpersteine

Depuis 2005, 13 Stolpersteine (pierre qui fait trébucher) ou pierre du souvenir, ont été encastrées dans la chaussée devant la dernière demeure de 13 victimes du nazisme. Elles mentionnent le nom, le prénom de la victime et si elles sont connues sa date de naissance et de décès. Parmi les victimes sélectionnées, il y a des Juifs victimes des lois raciales, des opposants au régime, des malades mentaux victimes de l'Aktion T4. Les Stolpersteine ont été lancées par l'artiste Gunter Demnig de Cologne, afin de pouvoir mettre un nom sur les victimes et pour ne pas les oublier. Actuellement plus de 6 000 pierres ont été installées en Allemagne et en Autriche. A Göppingen, des parcours organisés à travers la ville, conduisant d'une pierre à l'autre, et permettant d'évoquer la vie de chaque disparu, attirent de nombreuses personnes.

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