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Référence MIM | 154700 | |||
Transmission | Dominante | |||
Chromosome | 15q21 | |||
Gène | FBN1 | |||
Empreinte parentale | ? | |||
Mutation | Ponctuelle | |||
Mutation de novo | 25% à 35% des cas sont sporadiques | |||
Nombre d'allèles pathologiques | Plus de 200 | |||
Anticipation | ? | |||
Porteur sain | ? | |||
Incidence | ? | |||
Prévalence | 1/5000 à 1/10000 | |||
Pénétrance | 100% si le sujet atteint est âgé d'au moins 16 ans. | |||
Nombre de cas | ? | |||
Maladie génétiquement liée | Syndrome MASS Syndrome de Shprintzen-Goldberg Syndrome de Weill-Marchesani Prolapsus familial de la valve mitrale Ectopie du cristallin forme familiale | |||
Diagnostic prénatal | Possible | |||
Article principal | Syndrome de Marfan | |||
Liste des maladies génétiques à gène identifié |
Le syndrome de Marfan, ou maladie de Marfan, est une maladie génétique, se transmettant sur le mode dominant, du tissu conjonctif. Elle atteint l'ensemble des organes du corps humain, avec des degrés très variables dans ses manifestations cliniques. Les organes les plus touchés sont : l'œil, le squelette et le système cardio-vasculaire.
Il doit son nom au pédiatre français Antoine Marfan, qui le décrivit en 1896. Le professeur fit une première publication à partir d'une dolichosténomélie chez une enfant de 5 ans en 1896. C'est ainsi que la dolichosténomélie sera désormais appelée syndrome de Marfan.
En 1968, Hugh Bentall fait la première intervention, qui porte son nom, sur un Marfan, consistant en un remplacement de l'aorte ascendante et de la valve aortique par un tube valvulé, avec réimplantation des artères coronaires.
Un traitement par médicaments bêta-bloquants a été proposé dès 1971.
Le substrat génétique a été identifié en 1991.
Le syndrome de Marfan est en rapport avec une mutation du gène fibrilline-1(FBN1) se manifestant parfois dès la naissance avec des signes évidents et une progression rapide de la maladie jusqu'à une manifestation unique de la maladie. Le gène dont la mutation provoque la maladie est situé sur le chromosome 15. Il a été décrit près de 1000 mutations différentes sur ce gène entraînant des maladies plus ou moins graves. Il semble également exister une augmentation de l'activité de la TGF bêta (Transforming growth factor), dont le dosage sanguin montre des taux élevés en cas de Marfan, ce qui présente un intérêt comme test diagnostic potentiel.
Ainsi une anomalie du tissu conjonctif constitué du collagène, est due à une anomalie des microfibrilles participant à la cohérence du tissu conjonctif. Les conséquences résultant de cette anomalie se traduisent par une altération de la media.
Une mutation du gène TGFBR2, codant pour le récepteur de la TGF bêta, donne un syndrome apparenté, parfois appelé « syndrome de Marfan de type 2 », dont l'évolution et le pronostic est proche du syndrome classique.
Le syndrome de Marfan est une maladie génétique rare. Elle touche une personne sur 3000 à 5000. C'est une maladie héréditaire autosomique dominante, mais un tiers des cas sont dus à des mutations spontanées (non héréditaire). À l'heure actuelle, un enfant sur deux risque d'être atteint, quel que soit son sexe, si l'un de ses 2 parents est atteint. Il n'y a pas de différence entre les sexes. Dans les formes non familiales, un âge paternel avancé semble être un facteur de risque peu prononcé.
La principale cause de morbidité et de mortalité est en rapport avec l'atteinte des vaisseaux : dilatation de l'aorte, dissection de l'aorte, prolapsus de la valve mitrale avec ou sans insuffisance mitrale, prolapsus de la tricuspide, dilatation de l'artère pulmonaire.
Avec une prise en charge correcte, l'espérance de vie de ces patients ne diffère pas de la population générale.