Les programmes ne sont pas les mêmes d'un État à l'autre. On peut consulter (en anglais) les programmes pour l'école primaire en Californie qui insistent sur l'éducation à l'environnement et l'éducation physique (200 minutes au moins tous les 10 jours d'école ; 400 minutes dans le secondaire). Le "Curriculum" commence par les objectifs d'apprentissage exprimés en termes de comportements attendus sur lesquels se réfèrent les évaluations des performances scolaires exhibées. Le contenu, les outils, les activités et les voies d'apprentissage sont organisés, de façon variable, pour atteindre ces objectifs d'apprentissage. Cette variation va jusqu'à l'extrême de l'apprentissage individualisé "à la carte" pour chaque élève avec l'aide du "Centre multimédia de la "technologie éducative" (educational technology) qui conçoit et produit des ensembles d'apprentissage complets dans différents types et secteurs de formation.http://en.wikipedia.org/wiki/Educational_technology
Les programmes scolaires visent en outre l’insertion des minorités ethniques (notamment depuis l’American Ethnic Heritage Act de 1972) et l’initiation à la citoyenneté. En Californie, le Native American Day (le 4e lundi de septembre) est l'occasion de rendre hommage aux Amérindiens de l'État ; les enseignants sont ainsi invités à parler de la culture indienne dans les écoles. Depuis 2004, les cours d'histoire indienne sont obligatoires dans les écoles élémentaires du Maine.
L’enseignement met l’accent sur l’apprentissage des nouvelles technologies, parfois sur la protection de la nature : le code d'éducation de la Californie insiste pour que les élèves soient sensibilisés aux problèmes de l'environnement à tous les niveaux de leur scolarité.
Les enseignants ne sont pas assez nombreux et sont plutôt mal considérés. La loi Affirmative Action de Ronald Reagan impose un quota de professeurs issus des minorités ethniques.
« L’institution scolaire publique est laïque », dans le sens où les enseignants ne doivent pas faire de prosélytisme. Depuis 1962 (arrêt Engel versus Vitale), la prière est interdite à l'école. La Constitution des États-Unis d'Amérique, et plus particulièrement l’Establishment Clause du premier amendement, stipule qu’il n’existe pas de religion officielle aux États-Unis.
La majorité des élèves américains sont scolarisés dans des établissements publics. Ces écoles ne demandent aucune participation financière aux familles. Les enfants handicapés sont intégrés dans des classes normales. Les écoles privées sont dans la plupart des cas gérées par des organisations religieuses. Une minorité d’enfants est éduquée en dehors du cadre scolaire (Home Schooling) par leurs parents ou grâce aux écoles virtuelles, sur internet. Il existe enfin de plus en plus de same sex schools (écoles pour filles - écoles pour garçons) depuis que l’administration Bush est revenue sur la loi sur la mixité.
Au début des années 1980, l’enseignement primaire et secondaire souffrait de graves défauts : le niveau des élèves était plutôt mauvais et la violence faisait partie du quotidien. Les inégalités liées au statut social et à l’origine ethnique étaient très marquées. On accusait fréquemment le corps professoral pour ces mauvais résultats. C’est le rapport Nation at Risk (1983) qui fait prendre conscience des échecs du système éducatif américain. Des réformes ont été entreprises pour pallier ces difficultés, au niveau local, comme au niveau fédéral :
En 2002, l’administration Bush fait passer la loi « aucun enfant laissé-pour-compte » (No Child Left Behind) qui met l’accent sur l’acquisition de compétence en mathématiques et en lecture. Il s'agit d'augmenter la marge d’intervention du gouvernement fédéral. La loi propose de tester le niveau des établissements et de laisser plus de liberté aux parents pour choisir l’école de leurs enfants. Une école qui obtient de faibles résultats peut disposer d’aides financières pour appliquer des « services d’éducation supplémentaires », autrement dit des cours de soutien. Les résultats de cette politique sont discutés : certains affirment que les discriminations ont régressé et le niveau de lecture s’est amélioré. D'autres ne notent aucun changement positif.