Le Tamia amène se rencontre au nord-ouest des États-Unis et au sud-ouest du Canada. Il préfère les forêts de conifères mais se rencontre aussi dans d'autres types d'habitats rocheux, prairies... Ils recherchent les arbustes produisant des baies comme les Amélanchiers, Symphorines, Cercocarpus, Groseilliers, Purshia (Rosaceae), Céanothes, etc.
L'espèce a besoin de trouver des souches creuses ou des recoins de rochers pour nicher mais aussi d'arbustes et d'humus pour se mettre à couvert. Ces tamias vivent à une altitude généralement comprise entre 600 et 1200 mètres, mais on en a trouvé jusqu'à 4300 m dans l'État de Washington.
Les tamias amènes ne sont pas territoriaux et leur territoire peut empiéter sur celui de leurs voisins. Ils interdisent cependant des abords immédiats de leur terrier uax intrus.
Les mâles sont au nombre de 0,4 à 2,8 individus à l'hectare avec une moyenne de 1,3. Les femelles sont moins nombreuses et sont au nombre de 0,1 à 1,1 individus à l'hectare avec une moyenne de 0,6.
Les tamias amènes vivent souvent en association avec l'Écureuil terrestre doré ou le Tamia mineur. Les tamias amènes sont dominants s'ils entrent en compétition avec les tamias mineurs.
Ces tamias sont des vecteurs potentiels d'infections comme la fièvre des tiques du Colorado (Colorado Tick Fever ou CTF), le sydrome de fièvre pulmonaire à hantavirus, la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, etc.
Ils sont fortement parasités par des larves d'hypodeme (sortes de mouches) ou des puces connues pour propager la peste.
Les tamias amènes sont des proies recherchées par des mammifères carnivores comme le coyote (Canis latrans), la belette à longue queue (Mustela frenata), le blaireau américain (Taxidea taxus) et le lynx roux (Lynx rufus), des rapaces comme l'autour des palombes (Accipiter gentilis) ou la crécerelle d'Amérique (Falco sparverius) ou encore des serpents comme le crotale (Crotalus viridis).
Pour s'en préserver ils restent souvent cachés dans leur terrier et se camouflent dans l'ombre contrastée des sous-bois grâce à leurs rayures noires et blanches. Dans les territoires plus ouverts, où ils sont plus vulnérables, les tamias pratiquent la surveillance alternée; avertissant les autres de l'approche d'un prédateur par des cris stidents.
Comme de nombreux rongeurs, les tamias amènes jouent un rôle important dans la dispersion des graines, en particulier de diverses essences de conifères.
Ils ont aussi une importance dans la chaîne alimentaire comme nourriture de base pour les espèces carnivores.
Bien qu'il soit un potentiel vecteur de maladies pour l'homme et les animaux domestiques, et qu'il cause occasionnellement des dégâts mineurs sur des jeunes plantations de conifères (mais dans une moindre mesure que d'autres petits mammifèresce) ce tamia est bien toléré par les humains, en particulier par les amoureux de la nature.
Ce n'est pas une espèce menacée.