Le genre Hantavirus décrit des virus appartenant à la famille des Bunyaviridae, parmi lesquels le virus Hantaan semble le plus dangereux.
L'humain est un hôte accidentel de ces virus, l'homme étant un des hôtes mammifères possibles. L'animal réservoir est un rongeur dont l'espèce varie selon les régions du monde :
Apodemus spp. héberge le virus Hantaan et le virus Dobrova-Belgrade en Corée, en Chine, aux Balkans;
des campagnols du genre Clethrionomys hébergent le virus Puumala en Scandinavie, dans la Communauté des États indépendants et en Chine;
des souris sylvestres du genre Peromyscus et des campagnols du genre Microtus abritent le virus Sin Nombre aux États-Unis;
des rats (Rattus spp.) ont colporté le virus Séoul dans le monde entier;
Le hantavirus est un virus enveloppé, de 180 à 115 nm de diamètre, caractérisé par des particules virales sphériques ou ovoïdes. Son ARN est monocaténaire, de polarité négative. On connait 25 espèces virales antigéniquement distinctes, qui sont responsables de plusieurs fièvres hémorragiques (dont la fièvre hémorragique de Corée en Amérique du Nord) généralement foudroyantes.
Types de hantavirus
Divers hantavirus ont été isolés chez des rats de plusieurs grandes villes d'Asie et d'occident dont aux États-Unis, ainsi qu'au Brésil;
les virus à l'origine du SPH ont été isolés dans les deux Amériques (Sin Nombre, New York, Black Creek Canal, Bayou, Laguna Negra, Andes) ;
le virus Hantaan circule principalement en Asie ;
le virus Puumala en Europe, et le virus Séoul partout dans le monde.
D'autres Bunyaviridae sont responsables de fièvres hémorragiques. Notamment :
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo
Le virus de la fièvre de la vallée du Rift (Afrique de l'Est)
D'autres virus causent des fièvres hémorragiques :
Les arenavirus (fièvre de Lassa)
Les filovirus (Virus Ebola et Virus Marburg)
Certains flavivirus (certains virus de la dengue en Asie du Sud Est ou de la fièvre jaune)
La plupart de ces fièvres sont considérées comme transmises ou transmissibles à l'homme à partir de vecteurs sains issus du monde animal. C'est ainsi que s'expliquent (pour les pathologies les plus rares) les apparitions sporadiques de ces maladies à formes souvent extrêmement graves puisque dans 5 à 15 % des cas, la phase associant hypotension artérielle et oligurie aboutit à la mort du patient.