Tardigrada - Définition

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Introduction

Tardigrades
 Hypsibius dujardini
Classification
Règne Animalia
Sous-règne Eumetazoa
Infra-règne Bilateria
Division Protostomia
Sous-division Ecdysozoa
Super-embr. Panarthropoda
Tardigrada
Spallanzani, 1777
Position phylogénétique
  • Protostomiens
    • Ecdysozoaires
      • Scalidophores
      • Nématozoaires
      • Panarthropodes
        • Tardigrades
        • Onychophores
        • Arthropodes
          • Chélicérés
            • Pycnogonides
            • Arachnides
          • Myriapodes
          • Pancrustacés

Les tardigrades ou oursons d'eau (de l'allemand kleiner Wasserbär) sont de minuscules animaux pluricellulaires. Ils forment un embranchement zoologique à part entière : le phylum Tardigrada très proche des arthropodes. L'ourson d'eau est décrit en premier par Johann August Ephraim Goeze en 1773, le nom tardigrade qui signifie « marcheur lent » est donné par Lazzaro Spallanzani en 1777.

Plus de 1 000 espèces sont connues à ce jour.

Description

Les tardigrades ont un corps segmenté en quatre, protégé par une cuticule, et sont dotés de huit petites pattes terminées chacune par des griffes.

Les tardigrades vivent un peu partout sur la planète mais se trouvent en plus grand nombre dans les zones où on trouve de la mousse (comme les forêts et la toundra) car elle constitue, avec le lichen, leur aliment de prédilection. On en retrouve du haut de l'Himalaya (à plus de 6 000 m d'altitude) jusque dans les eaux profondes (par 4 000 m de fond) et des régions polaires à l'équateur. Ils sont présents dans le sable, les mousses des toitures humides, sur des sédiments salins ou d'eau douce, où ils peuvent être très nombreux (jusqu'à 25 000 par litre).

Classification

Selon Roberto Guidetti

  • Eutardigrada Richters 1926
    • Apochela Schuster, Nelson, Grigarick & Christenberry, 1980
      • Milnesiidae Ramazzotti, 1962
    • Parachela Schuster, Nelson Grigarick & Christenberry, 1980
      • Beornidae Cooper, 1964
      • Eohypsibiidae Bertolani & Kristensen, 1987
      • Calohypsibiidae Pilato, 1969
      • Hypsibiidae Pilato, 1969
      • Macrobiotidae Thulin, 1928
      • Murrayidae Guidetti, Gandolfi, Rossi & Bertolani, 2005
      • Microhypsibiidae Pilato, 1998
      • Necopinatidae Ramazzotti & Maucci, 1983
  • Heterotardigrada Marcus, 1927
    • Arthrotardigrada Marcus, 1927
      • Batillipedidae Ramazzotti, 1962
      • Coronarctidae Renaud-Mornant, 1974
      • Halechiniscidae Thulin, 1928
      • Neostygarctidae de Zio Grimaldi, D’Addabbo Gallo & De Lucia Morone, 1987
      • Renaudarctidae Kristensen & Higgins, 1984
      • Stygarctidae Schulz, 1951
    • Echiniscoidea Richters, 1926
      • Echiniscoididae Kristensen & Hallas, 1980
      • Carphaniidae Binda & Kristensen, 1986
      • Oreellidae Puglia, 1959
      • Echiniscidae Thulin, 1928
  • Mesotardigrada Rahm, 1937
    • Thermozodia Ramazzotti & Maucci, 1983
      • Thermozodiidae Rahm, 1937

Caractéristiques

  • Taille : les plus grands (adultes) peuvent atteindre une longueur de 1,5 mm, le plus petit en dessous de 0,1 mm. Les larves fraîchement pondues peuvent être plus petites que 0,05 mm. Les femelles peuvent pondre de une à trente larves à la fois.
  • Durée de vie : elle est de quelques mois seulement. Cependant les tardigrades sont capables de rentrer en cryptobiose, ce qui leur permet de survivre très longtemps.
  • Extrême résistance : les tardigrades ont une très forte résistance aux radiations (Rayons X) - plus de 1 100 fois ce que l'homme peut endurer - et aux produits toxiques. Les mécanismes de protection, détaillés plus bas, leur permettent de survivre dans d'autres conditions extrêmes comme le vide presqu'absolu, mais aussi dans de hautes pressions ou dans un froid extrême (plusieurs jours à -272,8 °C, -458 °F, 0,35 K) ou dans de hautes chaleurs (quelques minutes à 150 °C, 302 °F).
  • Cryptobiose : les tardigrades ont la faculté d'entrer dans un état proche de la non-vie, durant lequel l'activité vitale devient presque indécelable en s'abaissant à 0,01 % de la normale. Le record en laboratoire est actuellement de 8 ans dans un état de cryptobiose après lesquels les tardigrades sont revenus à la vie. Pour entrer en cryptobiose, les tardigrades rétractent leurs huit pattes et déshydratent presque complètement leur organisme (perte de plus de 99% de leur eau), remplaçant l'eau à l'intérieur de leurs cellules par un sucre qu'ils synthétisent. Ce sucre se comporte comme une sorte d'antigel et préserve les structures cellulaires. Pour compléter la protection, ils se protègent dans une petite boule de cire microscopique appelée tonnelet. Lors du retour à des conditions dites « normales », l'ourson des eaux redevient actif en une durée qui va de quelques minutes à quelques heures.
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