Théorie du neurone - Définition

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Actualisation de la théorie du neurone

La théorie du neurone reste un principe central des neurosciences modernes. De récentes études ont toutefois mis en évidence des exceptions notables et les connaissances sur le fonctionnement des neurones ont pu être complétées comme suit :

  1. Les synapses électriques sont plus abondantes dans le système nerveux central qu'on ne le pensait d'abord. Ainsi dans certaines parties du cerveau, les neurones au lieu de fonctionner comme des unités individuelles, peuvent être actifs simultanément et former de vastes ensembles destinés à traiter l'information neurale. Les synapses électriques ou gap junctions permettent aux molécules de passer directement entre les neurones : il s'agit donc bien d'une connexion de cytoplasme à cytoplasme.
  2. Les dendrites, à l'instar des axones, possèdent des canaux ioniques commandés par le voltage et peuvent générer des potentiels électriques se propageant dans les deux sens, vers le soma ou en provenance de celui-ci. Cela remet en question l'idée que les dendrites ne seraient que de simples récepteurs passifs de l'information et les axones les seuls émetteurs. Ces données suggèrent par ailleurs que le neurone n'agit pas seulement de manière élémentaire, mais que des opérations complexes peuvent aussi se produire en son sein.
  3. Le rôle des cellule gliales dans le traitement de l'information neurale est maintenant mieux connu. Les deux principaux types cellulaires dans le système nerveux central sont les neurones et les cellules gliales, ces dernières étant environ dix fois plus nombreuses que le neurones. En 2007, des résultats expérimentaux chez le rat ont suggéré que les astrocytes périsynaptiques jouent un rôle important dans la formation de nouvelles synapses.
  4. Enfin, des recherches récentes ont abouti à la révision de l'idée ancienne selon laquelle la neurogenèse, c'est-à-dire la production de nouveaux neurones, ne pouvait être observée dans le cerveau des mammifères adultes. On sait maintenant que le cerveau adulte crée continuellement de nouveaux neurones dans l'hippocampe et dans une zone reliée au bulbe olfactif. Il a été démontré que la neurogenèse est tributaire de l'environnement (par exemple, l'exercice, l'alimentation, l'interaction avec l'entourage), liée à l'âge, régulée par un certain nombre de facteurs de croissance et interrompue par le stress lié à la survie. Des chercheurs de Princeton, Charles Gross et Elizabeth Gould, ont même suggéré qu'une neurogenèse dans le néocortex pouvait survenir après la naissance, dans des zones du cerveau impliquées dans les fonctions cognitives. Les conclusions de ces auteurs ont toutefois été battues en brèche par plusieurs études bien contrôlées menées par l'équipe de Pasko Rakic, l'auteur de hypothèse initiale selon laquelle la neurogenèse chez l'adulte est limitée à l'hippocampe et au bulbe olfactif. Rakic fait notamment remarquer que les travaux du groupe de Princeton n'ont pas pu être reproduits par plusieurs autres groupes.
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