Unionidae - Définition

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État des populations, pressions, menaces

L'état des populations est très mal connu pour une grande partie de l'aire de répartition de des espèces. On découvre encore de nouvelles populations (par exemple en 2005 en Tunisie).
Les populations de nombreuses espèces d'unionidae ont souvent localement disparu ou se sont drastiquement réduites depuis le début du XXe siècle, probablement à cause des impacts d'activités telles que la canalisation des cours d'eau, l'agriculture intensive (engrais, pesticides, érosion entrainant une augmentation anormale de la turbidité des rivières), déforestation, sylviculture intensive, exploitation forestière et flottage du bois, pollution des rivière par l'urbanisation, la périurbanisation et l'industrie, construction de grands barrages, exploitation de gravières dans les fleuves. etc. Les perturbateurs endocriniens pourraient aussi éventuellement être en cause (chez la moule, comme chez l'embryon ou la larve). Ils ont un rôle délétère ou reprotoxique qui a été démontré chez d'autres espèces, mais ne semblent pas avoir été étudiés chez les unionidae).
Les larves sont très sensibles à certains métaux lourds (plomb, mercure, cadmium.. mais aussi cuivre fréquemment utilisé comme pesticide sous forme de sulfate de cuivre (bouillie bordelaise), ou relargué dans l'eau par des tuyauteries. Selon une étude nord américaine, certaines molécules présentes dans les eaux usées en sortie stations d'épuration affectent aussi les larves, en particulier les dérivés de l'ammoniac, et les chloramines (monochloramines surtout) alors que les systèmes de fosses septiques ne montrent pas d'impact significatifs. Les œufs pourraient être sensibles aux faibles quantités de pesticides de plus en plus souvent trouvées dans les eaux superficielles depuis les années 1960.

Surexploitation centenaire de certaines espèces

Alors qu'on ne connaissait pas encore l'écologie particulière de ces espèces, les moules d'eau douce ont été très exploitées en Amérique du nord, essentiellement à partir du milieu du 19e siècle, pour :

  • les perles d'eau douce,
  • la fabrication de boutons de nacres
  • la production de perles cultivées,

Partout et au même rythme, les rendements annuels de moules d'eau douce ont décrû en Amérique du Nord, surtout aux États-Unis, avant que les captures par unité d'effort (CPUE) s'effondrent dans quelques-uns des plus importants sites américains de récolte de moules. Des projets de gestion durable des ressources aquatiques peuvent inclure des plans de restaurations et des réintroductions, mais la moule dépend aussi d'un habitat restauré (qu'elle contribue à restaurer par ses capacités de filtration) et de la présence de ses poissons-hôtes. Dans certains sites, le recrutement de jeune générations est tombé à zéro, alors que des adulte sont encore relativement présents).

Genres et espèces, en France

Eaux douces :

  • Unio Retzius, 1788
  • Potomida Swainson, 1840
    • Potomida littoralis (Cuvier, 1798)
  • Anodonta Lamark, 1799
  • Pseudanodonta Bourguignat, 1876
    • Pseudanodonta complanata (Rossmässler, 1835)
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