L'Université de Paris VIII déclare employer 1 050 enseignants-chercheurs et 650 membres du personnel administratif. Les chiffres du Ministère sont différents: 713 emplois d’enseignants-chercheurs et 91 emplois d’enseignants du second degré pour 2008. Peut-être l'explication réside-t-elle, si ce n'est dans l'absence de logiciel idoine dénoncé par l'AÉRES, dans la présence dans les unités de recherche de Paris 8 de 211 enseignants-chercheurs d’autres établissements et de 70 chercheurs des EPST. En 2006-2007, le Ministère ne recensait que 490 emplois de personnels de soutien.
L'université de Paris VIII représente aujourd'hui plus de 22 000 étudiants.
UFR et instituts | Groupes de disciplines | Licences | Masters | Divers | Total |
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UFR AÉS - ÉG | Administration, économie, gestion | 1 027 | 373 | 0 | 1 400 |
UFR ARTS | Disciplines artistiques et philosophie | 2 213 | 1 311 | 4 | 3 528 |
UFR CC | Culture et communication | 910 | 283 | 0 | 1 193 |
UFR DROIT | Droit | 934 | 402 | 36 | 1 372 |
UFR HLS | Histoire, littératures, sociologie | 1 031 | 229 | 6 | 1 266 |
UFR LLCÉ - LÉA | Langues, Langues appliquées | 1 033 | 488 | 4 | 1 525 |
UFR MITSIC | Mathématiques, informatique, technologies | 408 | 407 | 0 | 815 |
UFR PPCS | Psychologie, pratiques cliniques et sociales | 570 | 365 | 0 | 935 |
UFR SDL | Sciences du langage | 223 | 147 | 0 | 370 |
UFR SÉPF | Sciences de l'éducation, psychanalyse, FLÉ | 212 | 585 | 67 | 864 |
UFR TES | Géographie, anthropologie, Institut Maghreb-Europe | 258 | 388 | 28 | 674 |
IED | Institut d'enseignement à distance (Psycho., droit, sc. de l'éduc.) | 4 562 | 905 | 0 | 5 486 |
IÉE | Institut d'études européennes | 67 | 238 | 30 | 335 |
IFG | Institut français de géopolitique | 0 | 138 | 0 | 138 |
IUT de Tremblay | 257 | 0 | 0 | 257 | |
IUT de Montreuil | 365 | 0 | 0 | 365 | |
Total | 14 070 | 6 259 | 194 | 20 523 |
Écoles doctorales | Doctorants |
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ÉD « Esthétiques, sciences et technologies des arts » | 247 |
ÉD « Cognition, langage, interaction » | 207 |
ÉD « Pratiques et théories du sens » | 633 |
ÉD « Sciences sociales » | 547 |
Hors ÉD de Paris 8 | 3 |
Total | 1 637 |
En 1969, à sa création, l'université avait accueilli 7 791 étudiants et 240 enseignants. Le nombre des étudiants avait ensuite crû continuellement, pour plafonner à 32 979 en 1979 et refluer ensuite.
Évolution démographique de la population universitaire
En 2009, le bilan du Ministère fait apparaître 2 303 inscriptions en Licence, à comparer avec les universités voisines de l'Académie de Créteil: 1 326 pour Marne-la-Vallée, 2 590 pour Paris XIII et 3 571 pour Paris XII.
Dans les années 1970, près de 40% des étudiants étaient d'origine étrangère (nombreux réfugiés politiques, en particulier). Aujourd'hui, la proportion est de 35%, contre moins de 15 % pour la moyenne nationale. Au doctorat, 65% de étudiants sont de nationalité étrangère.
Le public de Paris 8 est spécifique également parce que, parmi les nouveaux bacheliers, seulement 62% sont titulaires d’un baccalauréat général (contre 81% pour la moyenne des universités du même groupe disciplinaire). De même, plus de la moitié des primo-entrants ont une origine sociale modeste et 38 % des étudiants sont salariés. Enfin, 19 % des édudiants de Paris 8 suivent un enseignement à distance, au sein de l'Institut d'enseignement à distance.
L'université de Paris VIII a été secouée à plusieurs reprises par divers mouvements sociaux. En 1977, la lutte des étudiants non-inscrits prend une forme particulièrement violente puisque le Président de l'université, Pierre Merlin, est séquestré puis passé à tabac en présence de plusieurs centaines d'étudiants. En 1979, l'université est occupée par un collectif de mineurs en fugue.
En 1995, l'université est à nouveau occupée à l'occasion de la grève contre la politique du gouvernement d'Alain Juppé. En 2000, un collectif d'étudiants sans-papiers occupe durant un mois un amphithéâtre pour demander l'automaticité de l'obtention de la carte de séjour pour les étudiants étrangers, avec comme mot d'ordre « carte d'étudiant = carte de séjour ».
En 2003, des étudiants font grève contre la réforme LMD. En 2004, des étudiants mènent un blitz contre l'installation de caméras de vidéo-surveillance dans l'université (plusieurs caméras ont été détruites par des personnes masquées).
En 2005, des étudiants en anthropologie occupent durant trois semaines un amphithéâtre pour protester contre la suppression de leur département. En mars 2006, l'université est paralysée pendant deux semaines par la grève anti-CPE. Au mois de décembre de la même année, un collectif de sans-papiers occupe durant une semaine l'amphithéâtre du bâtiment A, avant d'être évacué par la police.
En 2007, des étudiants, se mobilisent tôt (la première Assemblée générale a lieu le 16 octobre soit 2 semaines après la rentrée universitaire) contre la loi LRU. Le mouvement commence par surprendre (affluence en Assemblée générale supérieur au CPE) mais ne fait pas l'unanimité. L'université connait onze jours de blocage total, et elle est très perturbée pendant près de 8 à 9 semaines, à la fois par une grève des transports, et par des barricades qui ne sont pas complètement démontées. Le bâtiment C est occupé de la mi-novembre jusqu'aux vacances de Noël où le mouvement finit par s'essouffler.
En 2009, nouveau mouvement de grève, commençant en février. Pas de blocage, mais arrêt des cours pendant plusieurs semaines. Des enseignants s'érigent contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs. L'assemblée des enseignants-chercheurs lance la « ronde infinie des obstinés » en Place de grève. Les Conseils tiennent leur séance hors les murs.