Dans la loi française, une université est un type particulier d’établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP). Les instituts nationaux polytechniques étant assimilés à des universités. Ce sont les établissements dont il est question dans cet article.
Le nom « université » est également porté par
En 2010, il existe 80 universités. La particularité française est que les universités ne sont pas les seuls lieux d’enseignement supérieur et de recherche. Il existe en effet parallèlement des « écoles » de l’enseignement supérieur et des organismes de recherche (des EPST comme le Centre national de la recherche scientifique). La création de PRES est supposé remédier à ce manque de lisibilité (les PRES portent d’ailleurs souvent le nom d’« université »).
Les universités participent au service public de l’enseignement supérieur, dont les six missions sont ainsi définies par la loi :
Selon certains économistes, le rôle de l’université serait de favoriser la croissance économique. Ainsi, dans un rapport de 2004, Philippe Aghion et Élie Cohen proposent de mettre fin à la coupure supposée entre recherche et enseignement supérieur, et de donner aux universités les moyens d’accompagner l’innovation. Cette position fut plus ou moins reprise par les gouvernements de ces vingt dernières années.
À l’opposé, des syndicats d’étudiants ou d’enseignants défendent une vision de l’université comme étant un lieu de savoir ouvert à tous. Ces différences de point de vue font régulièrement l’objet de manifestations, pouvant aboutir à des mobilisations universitaires.
De la part des organisations syndicales c'est plus l'intégration de l'ensemble de l'enseignement supérieur au sein de l'université, un fonctionnement démocratique et des postes et financement a la hauteur des besoins qui apparait comme essentiel.
Les classements internationaux sont généralement assez sévères avec le système universitaire français. Dans le classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai de 2009, les premières universités françaises sont l’université Paris VI - Pierre-et-Marie-Curie (40e), et l’université Paris-XI - Paris-Sud (43e). L’École normale supérieure de Paris est à la 70e place. D’autres établissements apparaissent dans les classements par disciplines. On notera cependant que, comme pour les autres universités européennes, si les universités françaises sont absentes des hautes marches du podium, elles se retrouvent en nombre dans le classement général et en moyenne la France se trouve au sixième rang mondial en 2009.
Une étude de la Banque Mondiale de 2009 prenant référence implicite aux universités du monde anglo-saxon, impute le relativement faible niveau des universités françaises à l’absence de sélection : « [les universités françaises sont mal classées car] il n'y a presque pas de sélection des étudiants qui entrent dans l'enseignement supérieur.» En outre, l'organisme international estime que la fragmentation en de nombreuses petites universités est néfaste et parle de « dispersion des ressources humaines et financières ». Il faudrait aussi ajouter à cela le faible niveau de financement des universités en France qui s’il n’est pas noté par l’étude est aussi largement reconnu. Enfin, les critères des classements du Times Higher Education et de Shanghaï sont principalement centrés sur la recherche (avec des rajouts en terme universitaire comme la part des étudiants étrangers): le nombre de brevets, mais surtout le nombre de chercheurs récompensés (Nobel, Field), les articles publiés (comptabilisés uniquement les articles dans des revues anglophones). Or, la recherche française est basée sur de gros organismes (CNRS, INSERM, CEA, IRD, CIRAD, INRA, CEMAGREF, INRIA, etc.) et pas sur les universités. Ainsi, les deux tiers des articles anglophones publiés par des français ne sont pas comptabilisés dans ces classements. Un article publié par un chercheur membre d'une UMR CNRS-Université est compté comme un demi-article.