Une université est un établissement d’enseignement supérieur dont l’objectif est la production du savoir (recherche), sa conservation, sa valorisation et sa transmission (études supérieures). Les 80 universités françaises assurent donc ces missions, concurremment avec d’autres établissements.
Ce sont des établissements publics et autonomes. L’enseignement s’y fait pour toute personne titulaire du baccalauréat par des enseignants-chercheurs, les mêmes qui mènent leur travail de recherche au sein des unités de l’université.
Les premières universités françaises sont créées au Moyen Âge, la date traditionnellement donnée de création de l’université de Paris étant 1200, suivi de peu par celle de Toulouse sur le même modèle.
En 1789, la France compte 22 universités, qui sont supprimées par la Convention nationale en septembre 1793.
Napoléon Ier créa en 1808 l’Université impériale. Elle englobait l’ensemble de l’enseignement sur tout le territoire français. En son sein, l’enseignement supérieur se faisait dans les facultés : théologie, droit, médecine, sciences et lettres. Celles-ci étaient très indépendantes les unes des autres et ne faisaient que délivrer des grades. Durant la Restauration, un certain nombre de facultés furent fermés et l’Université devint « royale ».
La loi Wallon de 1875 (modifiée en 1880) permet l’existence d'établissements privés d’enseignement supérieur mais interdit à ces établissements d’utiliser les dénominations « université », « baccalauréat », « licence »…
Les universités sont recrées en 1896, mais leur domaine d’intervention est limité, contrairement aux facultés.
Après les mouvements étudiants de mai 1968, le statut et l’organisation des universités sont fortement modifiés par la loi Faure : les facultés sont supprimées, et les universités sont désormais gouvernées de manière démocratique par tous les acteurs y participant. On observe toutefois la création de plusieurs universités dans les grandes villes.
Par la suite, la Loi Savary a permis d’augmenter le nombre d’instances de décisions. Des filières technologiques ont été mises en places (comme les DUT) et la contractualisation est apparue en 1989
De nombreuses réformes sont intervenues ces dernières années : entre 2003 et 2006, les universités ont réformé leur cursus (réforme LMD). Depuis 2006, elles sont engagées dans la constitution de pôles de recherche et d'enseignement supérieur. La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (« loi LRU ») de 2007 a modifié le statut des universités. Depuis 2008, celles-ci accèdent aux « compétences élargies » (ce processus sera achevé en 2012).
La formation des universités couvre tous les domaines du savoir. Elle est principalement assurée par des enseignants-chercheurs. Les universités jouissent d’une autonomie pédagogique : elles réalisent et proposent les maquettes de leurs diplômes (depuis la réforme LMD, cette proposition inclut l’intitulé du diplôme et sa structure générale) au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ces demandes se font tous les quatre ans, couvrant la même période que les contrats avec l’État. Si le ministère accepte la proposition, les diplômes sont habilités à être délivrés par l’université, avec la qualité de diplôme national.
Depuis 2003, la formation généraliste est organisée autour des diplômes suivants :
À côté de cette formation générale, des composantes de l’université proposent les formations suivante :
Les diplômes universitaire (DU) ou inter-universitaire (DIU) sont des diplômes spécifiques à un établissement qui ne sont pas soumis à une habilitation du ministère et n’ont donc pas la qualité de diplômes nationaux. Il en existe à tous les niveaux d'études mais ces diplômes intéressent principalement la formation continue et la formation complémentaire de certaines professions comme les professions de santé.
En France, de nombreux domaines d’études post-bac (art, administration, agronomie, architecture, armée, commerce, construction, industrie, commerce, notariat, vétérinaire, etc.) ou post-universitaires (administration, documentation, magistrature, notariat,...) sont enseignés en dehors des universités dans des « écoles » ou des sections de technicien supérieur, etc.