Les anciennes méthode de ventilation artificielle faisaient fonctionner la cage thoracique comme un soufflet. Elles consistaient à comprimer la poitrine puis à l'étirer, chaque méthode adoptant une position différente (victime plat-dos ou à plat ventre...). Citons à titre d'exemple la méthode Nielsen et la méthode Sylvester.
La méthode Sylvester se faisait en deux temps, la victime étant sur le dos :
Cette méthode a été abondamment illustrée, notamment dans des dessins humoristiques. Pour la méthode Nielsen, où la victime était à plat-ventre, la tête tournée sur le côté et posée sur les deux mains croisées. Elle consistait en deux temps :
Il existait même des machines effectuant ces manœuvres, comme par exemple un brancard à bascule sur lequel était sanglée la victime, les balancements provoquant un appui sur la poitrine (machine du docteur Cot, brancard d'Ève).
Ces méthodes ont été totalement abandonnées en raison de leur faible efficacité, du risque d'aggravation des traumatismes et l'impossibilité de mettre en œuvre d'autres gestes.
Cependant, ce principe de thorax-soufflet est néanmoins retenu dans les formations qui montrent la réanimation cardio-pulmonaire sans bouche-à-bouche.
La méthode la plus étrange de réanimation était sans doute la fumigation rectale : on recommandait au XVIIIe siècle de souffler de la fumée de tabac dans le rectum des noyés [1].