Yponomeuta padella - Définition

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Description

L'imago (papillon adulte) de cette espèce mesure environ 10 mm et une envergure variant de 19 à 22 mm. Il ressemble fortement à ceux de la plupart des autres papillons du genre Yponomeuta et ne peut être différentiée de ceux des espèces les plus proches que par un examen au microscope des genitalia (organes génitaux). Un indice souvent utilisé est donc la plante-hôte .
Les imagos évoquent des mites aux ailes blanches (parfois grises ; voir illustration en haut à droite de cette page) ponctuées de noir.
Les yeux sont noirs et gros (par rapport à la taille de la tête), comme chez de nombreuses espèces nocturnes, protégés de la lumière solaire directe, en étant positionné plutôt sous la tête. La trompe, enroulée sous la tête est jaune
La larve à son maximum de développement mesure environ 20 mm et est couleur jaunâtre à crème avec la tête noire et des lignes de points noirs sur les côtés du corps. Le corps est garni de poils si fins qu'ils sont invisibles à l'œil nu. Quand elle est jeune, au stade III (après consommation des bourgeons et avant de tisser de grandes toiles).
Elle se distingue des chenilles des autres espèces par :

  • la manière particulière qu'elle a de manger les feuilles en commençant par l'extérieur au lieu de les miner (on parle de « squelettisation » de la feuille)
  • toile assez lâche
  • chrysalides souvent isolées (mais toujours dans la toile)

À ne pas confondre avec deux espèce proche, à la biologie très semblable ;

-Yponomeuta malinella (dont la chenille ne mange que des feuilles de pommier ou de poirier) ou
-Yponomeuta evonymella (dont la chenille mange les feuilles du merisier à grappes, de l'aubépine, du prunier ou du poirier.), .


La chenille ne doit pas non plus être confondue avec celle de la petite tortue qui est également grégaire après être sortie de l'œuf et dont les couleurs peuvent évoquent celle des Yponomeutas.

Lutte biologique

Elle consiste à encourager les prédateurs ou parasitoïdes de cette espèce. Ageniaspis fuscicollis a par exemple été importé dans les années 1980 pour contrôler ces espèces.
En Europe, il existe de nombreux prédateurs, parasitoïdes parasitant ou attaquant ces espèces ; des ichneumon, hyménoptères (petites guêpes), mais aussi des diptères (mouches).
Voir le paragraphe de l'article Yponomeuta consacré à la lutte biologique.

Espèce invasive ?

En 1992 cette espèce a pris une brutale et large extension en Irlande du Nord, ravageant environ 150 000 km (~ 95 000 miles) de haies d'aubépines.
Elle est depuis considérée comme une menace potentiellement grave pour l'environnement, non seulement en raison de l'intensité de des ravages en termes de défoliation, mais aussi pour les dégâts induits par l'utilisation généralisée d'insecticides qui a souvent suivi ses pullulations. Ceci a encouragé à rechercher et étudier différents parasitoïdes de cette espèce présents en Europe (voir paragraphe suivant sur la lutte biologique contre cette espèce).

Cette espèce semble avoir été involontairement introduite en Amérique du Nord où elle a été trouvée pour la première fois en 1993, en Colombie-Britannique.
Dans l'État de Washington, l'espèce a été trouvée sur de l'aubépine, mais seulement en faible nombre, et sans causer pertes économiques.

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