Satellite Helios II-A - Définition

Helios II-A est le nom d'un satellite militaire d'observation en service depuis avril 2005. Il a pour but d'améliorer le renseignement militaire au profit notamment de la France, de la Belgique et de l'Espagne.

Présentation

D'une masse d'environ 4 200 kg, Helios II-A a une durée de vie théorique de cinq ans. Il a été construit sous la maîtrise d'œuvre d'EADS Astrium pour le compte de la Délégation générale pour l'armement (DGA), avec de nombreux sous-traitants européens.

Le coût du programme est de deux milliards d'euros, dont 95% sont assumés par la France. Ce satellite espion a une précision optique de l'ordre de 30 cm et est équipé de filtres infrarouges qui lui permettent de voir la nuit. Il est positionné sur une orbite polaire et héliosynchrone à une altitude d'environ 700 kilomètres qui lui permet une quinzaine de rotation autour du globe par jour. Il est en mesure de prendre une centaine de photographies par jour.

Histoire

Le programme Helios a débuté en 1995 avec le lancement de Helios-I-A, suivi de Helios-I-B en 1999. Ces deux satellites ont fournis 100 000 prises de vues, dont certaines ont été particulièrement utiles dans la gestion des crises en ex-Yougoslavie, en Irak et en Afghanistan. Ces crises ont cependant montré que la coopération internationale en matière de renseignement a ses limites : les États-Unis ne transmettent à leurs alliés leurs informations et images satellites que de façon sélective. Le programme Helios a donc pour objectif de renforcer la souveraineté et l'indépendance de la France et celle de ses partenaires dans ce domaine.

Il a été placé en orbite avec succès par une fusée Ariane 5 le 18 décembre 2004 et est devenu opérationnel en avril 2005.

Il est prévu qu'un deuxième satellite, Helios II-B, soit lancé en décembre 2008.

Objectifs militaires

Les objectifs militaires sont multiples :

• activités de renseignement visant à constituer des dossiers de zones géographiques et de sites précis, tout en assurant un suivi de la prolifération, notamment nucléaire
• préparation de missions permettant la réalisation de dossiers d'objectifs avec une évaluation a priori des dommages collatéraux ainsi que des dommages après des frappes aériennes
• réalisation de cartes pour des zones où elles sont insuffisantes (notamment en Afghanistan ou en Irak), ainsi que la fourniture de modèles numériques de terrain pour le guidage de missiles de croisière.