Abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Lorraine | ||
Département | Moselle | ||
Ville | Saint-Avold | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbatiale, Église paroissiale | ||
Rattaché à | Évêché de Metz | ||
Début de la construction | XIe siècle | ||
Fin des travaux | 1790 | ||
Style(s) dominant(s) | Classique | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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L'abbatiale Saint-Nabor se situe en plein cœur de la commune française de Saint-Avold, rue du Général-De-Gaulle.
Seul vestige de l'ancien prieuré des Bénédictins, dont elle était l'église conventuelle, elle est classée monument historique depuis le 5 avril 1930. L'abbatiale est utilisée comme église paroissiale depuis 1792 et la désaffectation de l'ancienne église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Le moine irlandais saint Fridolin, venant de Poitiers en 509, crée un oratoire nommé Hilariacum, à l'emplacement de Saint-Avold, avant de fonder le monastère de Sickingen. Saint Sigisbaud, évêque de Metz, fait construire vers 720 une abbaye sous le vocable de saint Pierre. Saint Chrodegang, évêque de Metz et ministre de Charles Martel et Pépin le Bref, y introduit la règle bénédictine de saint Benoît. Il permet, lors d'un voyage à Rome, le 24 août 765, de transférer les reliques de saint Nabor, officier romain martyrisé sous Dioclétien. Le 24 août demeure la date de vénération et de pèlerinage.
Une bourgade se développe par la suite extra muros, à l'ombre du monastère renommé abbatias Sancti-Naboris, dont elle prendra le nom, devenu Saint-Avold par évolution onomastique. Le monastère est réputé pour son scriptorium et placé sous la protection des évêques de Metz. Enguerrand de Metz, trente-sixième évêque de Metz de 766 à 791, y aurait vécu comme simple moine.
Commencée et acceptée dans l'allégresse générale, la Constitution civile du clergé de 1791 va partager les opinions de surcroît déjà irritées après la dissolution des ordres monastiques. La Terreur provoque l'émigration de soixante-trois personnes en 1793. Saint-Nabor devient Rosselgène et le culte de l'Être suprême est institué, tandis que les prêtres réfractaires bénéficient de la vaste complicité d'une partie croissante de la population. Le Consulat puis l'Empire ramènent le calme dans les esprits et la paix religieuse, grâce à la modération de Jean Nicolas Houllé, archiprêtre de Saint-Avold.
La ville est durant le Moyen Âge une paroisse unique. Elle possède une église construite en style gothique vers 1300, dédiée aux saints apôtres Pierre et Paul, agrandie en 1497 par l'abbé Adam de Roupeldange, puis reconstruite en 1557. Réparée durant le XVIIIe siècle, cette église sert au culte paroissial jusqu'en 1792, date à laquelle elle est désaffectée et remplacée par l'église abbatiale, après la suppression du monastère des bénédictins. L'édifice est vendu comme bien national en 1798, puis partiellement démoli et transformé en maisons d'habitation. Des vestiges en sont encore visibles, rue de la Salle.
L'abbaye est reconstruite en 1720-1790, attirant des dynasties d'artistes tels les Metzinger et les Melling, ces derniers étant originaires du pays de Thionville. L'église abbatiale, où une école réputée forme les enfants de la bourgeoisie éclairée, est reconstruite de 1754 à 1769 dans le style classique, sans doute selon les plans de Dom Léopold Durand, également architecte à Echternach. Elle remplace l'église romane du début du XIe siècle, déjà reconstruite de 1515 à 1520.