Ancienne abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech | |
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Nom local | Santa Maria |
Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Languedoc-Roussillon |
Département | Pyrénées-Orientales |
Ville | Arles-sur-Tech |
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale (ancienne abbaye) |
Rattaché à | 1078-1789 : Ordre de Cluny (rattachement à Moissac Période contemporaine : Diocèse de Perpignan-Elne |
Début de la construction | XIe siècle |
Fin des travaux | XIVe siècle |
Style(s) dominant(s) | Roman et Gothique |
Protection | Monument historique |
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L'abbaye Sainte-Marie est une ancienne abbaye située à Arles-sur-Tech dans le département des Pyrénées-Orientales, en France.
La fondation du monastère remonte au VIIIe siècle, dans d'anciens bains romains. Ce premier établissement est saccagé à la fin du IXe siècle par les Normands, et il est refondé sur son site actuel au début du Xe siècle ; il est par ailleurs mentionné en 934. Bien qu'inachevée, l'abbatiale est consacrée en 1046 lors d'une cérémonie solennelle réunissant plusieurs évêques et notables de la région.
Cependant, l'abbaye est rapidement spoliée de ses biens par divers laïcs. Il faut attendre le début du XIIe siècle lorsque, avec l'extinction des dynasties comtales de Besalú et de Cerdagne, elle entre sous la protection des comtes de Barcelone qui lui font d'importantes donations. Une campagne de restauration et d'embellissement de l'abbaye est alors entreprise, notamment entre les années 1141 et 1157, date de la nouvelle consécration de l'abbatiale (bénédiction de six autels). Cette période de prospérité se prolonge au cours du XIIIe siècle : l'abbé Raymond II Desbach (1261-1303) entreprend la construction (ou la reconstruction) d'une grande partie des bâtiments abbatiaux, dont notamment le cloître gothique en marbre de Céret et le Palais abbatial, toujours debout aujourd'hui bien que restauré.
La décadence s'amorce au XVe siècle et la communauté, lors de la Révolution, ne compte plus que six moines. L'abbaye ne souffrit pas de destructions majeures, et l'abbatiale devint l'église paroissiale du village.
L'église comporte une façade sculptée, ancienne. L'intérieur a été agrandi et surélevé au XIIe siècle, le cloître date du XIIIe siècle. Les autres bâtiments monastiques ont disparu. Le décor de la façade est un des tout premiers essais de sculpture monumentale date du milieu du XIe siècle, situé aux endroits les plus visibles (porte d'entrée et fenêtre qui la surmonte). Au tympan, croix grecque dont le centre est occupé par un Christ en gloire, assis et bénissant. Sur les branches de la croix, symboles des quatre évangélistes. L'ensemble ressort en faible relief et renvoie à un travail d'orfèvrerie ou d'ivoire sculpté.
Façade, le Christ en gloire | Façade | Façade, fenêtre |