L'adimensionnement d'un système d'équations s'effectue selon la démarche suivante :
Les trois dernières étapes sont habituellement spécifiques au problème auquel on applique l'adimensionnement. En revanche, les deux premières étapes sont indispensables pour pratiquement tous les systèmes.
À tite d'exemple, considérons une équation différentielle du premier ordre à coefficients constants :
Considérons un système simple caractérisé par deux variables : une variable dépendante x et une variable indépendante t, où x est une fonction de t. x et t représentent tous deux des quantités avec unité. Pour normaliser ces deux variables, supposons qu'il existe deux unités de mesure intrinsèques xc et tc dont les unités sont respectivement les mêmes que x et t, telles que les conditions suivantes soient remplies :
Ces équations sont utilisées pour remplacer x et t lors de l'adimensionnement. Si des opérateurs différentiels sont nécessaires pour décrire le système original, leurs homologues normalisés deviennent des opérateurs différentiels sans dimension.
Bien que les noms destinés à remplacer x et t ne fassent l'objet d'aucune restriction, on les choisit généralement de telle sorte qu'ils paraissent commodes et intuitifs lors de leur utilisation dans le problème considéré. Par exemple, si x représente la masse, la lettre m pourrait être un symbole approprié pour représenter la quantité de masse sans dimension.
Dans cet article, les conventions suivantes sont utilisées :
Un c souscrit ajouté au nom d'une variable associée à une quantité est utilisé pour indiquer l'unité caractéristique utilisée pour normaliser cette quantité. Par exemple, si x est une quantité, alors xc est l'unité caractéristique utilisée pour la normaliser.
Considérons la relation
L'expression des opérateurs différentiels sans dimension par rapport à la variable indépendante devient
Si un système possède une fonction de forçage f(t), alors
Ainsi, la nouvelle fonction de forçage F est rendue dépendante de la quantité sans dimension τ.