Adiponectine - Définition

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Introduction

L’adiponectine est une adipocytokine, c’est-à-dire une hormone produite par le tissu adipeux, qui est impliquée, entre autres, dans la régulation du métabolisme des lipides et du glucose.

Structure cristallisée de l’ACRP30, une protéine de la famille Cq1.PDB structure 1c28

Généralités

L’adiponectine a été découverte dans les années 1990 par quatre groupes de recherche indépendants et c’est pour cette raison que différentes appellations lui ont été données : AdipoQ, Acr30(adipocyte complement-related protein of 30 kD), APM1 (adipose most abundant gene transcript 1), et GBP28(gelatin-binding protein of 28 kD. Elle appartient à la famille des protéines contenant des séquences homologues au domaine globulaire de la protéine Cq1.Cette hormone est un polypeptide de 244 acides aminés dont le poids moléculaire représente environ 28 kilodaltons. Son gène est situé sur le chromosome 3, précisément sur le locus 3q27 et s’étale sur 16 kilobases composés de 3 exons et de 2 introns. Récemment, un locus de susceptibilité pour le diabète de type 2 et le syndrome métabolique a été déterminé sur le même locus où se trouve le gène codant l’adiponectine. Ceci signifie que des mutations au niveau du gène de cette hormone pourraient être impliquées dans certains désordres métaboliques.

Sécrétion et expression

L’adiponectine est majoritairement sécrétée par le tissu adipeux, mais aussi par des cellules non adipeuses comme les ostéoblastes, et compte pour 0,01% des protéines plasmatiques totales chez l’humain. Chez un individu en santé, ses concentrations se situent entre 5 et 10 μg/ml. Sa synthèse est régulée par plusieurs mécanismes faisant intervenir d’autres molécules. Par exemple, l’insuline et l’IGF-1 (insulin-like growth factor-1) l’augmentent, alors que les glucocorticoïdes et le TNF-alpha la diminuent. De plus, les niveaux plasmatiques d’adiponectine dépendent de la quantité de la masse grasse, ce qui suggère un lien avec l’obésité. Cependant, à l’inverse des autres adipocytokines, les concentrations d’adiponectine sont diminuées chez les individus obèses. Cette relation inverse entre les concentrations d’adiponectine et le niveau d’adiposité semble s’expliquer par la présence d’une boucle de rétroaction inhibitrice permettant le contrôle de l’expression et de la sécrétion d’adiponectine. L’hypothèse actuelle est qu’une augmentation de l’adiposité engendre une rétro-inhibition de la production d’adiponectine. De ce fait, l’augmentation des concentrations d’adiponectine observée lors d’une perte de poids pourrait s’expliquer par le fait qu’une diminution de l’adiposité augmenterait la sensibilité à l’insuline des adipocytes ce qui permettrait une plus grande sécrétion d’adiponectine. De plus, des différences sexuelles ont été rapportées dans les concentrations plasmatique d’adiponectine et ce indépendamment de la quantité de graisse corporelle, les femmes étant caractérisées par des concentrations plus élevées. Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que les androgènes exerceraient un effet inhibiteur sur l’adiponectine. Finalement, la concentration plasmatique d'adiponectine est, par rapport aux témoins dans les études, abaissée chez les diabétiques, les obèses et les malades ayant des atteintes coronaires.

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