Quetelet a fondé l’approche différentielle en psychologie. Avec Francis Galton, il a montré que les différences entre les individus se repartissent habituellement selon la courbe de Gauss. Le caractère mesuré est expliqué par la rencontre d’un très grand nombre de facteurs simples répartis dans la population selon les lois de la probabilité.
Il est l'auteur avec Dandelin des théorèmes qui relient les définitions de coniques (sections planes d'un cône) avec celle d'ellipse (hyperbole), ensemble des points dont la somme (différence) des distances à deux points fixes est constante, ainsi que celle des trois coniques définies comme ensemble des points dont le rapport des distances à un point (foyer) et une droite (directrice) est une constante appelée excentricité. Ces théorèmes sont connus aussi sous l'appellation de « théorèmes belges ».
Quetelet fut le premier à utiliser la courbe normale autrement que comme répartition d'erreurs, entre autres dans des méthodes de moindres carrés.
Dans Sur l'homme et le développement de ses facultés, essai d'une physique sociale, Quetelet présenta sa conception de « l'homme moyen » comme valeur centrale autour de laquelle les mesures d'une caractéristique humaine étaient groupés suivant une courbe normale. L'homme moyen est une réalité sui generis, différente des individus. Quetelet s'oppose ainsi au nominalisme de Guillaume d'Ockham. Quetelet distingue trois types de moyennes, reprises par Adolphe Bertillon : la moyenne objective, qui correspond à un objet réel, soumis à un certain nombre de mesures ; la moyenne subjective, résultat du calcul d’une tendance centrale, dans le cas où la distribution obéit à la loi binomiale (courbe de Gauss) ; le troisième cas, qui ne mérite pas vraiment le nom de moyenne, s’appelle moyenne arithmétique, afin de marquer le fait que c’est une pure fiction, n’obéissant pas à la loi binomiale (la hauteur des toits d’une rue), ne justifiant pas la création d’un type moyen.
Ses études sur la consistance numérique des crimes suscitèrent une large discussion entre liberté et déterminisme social. Pour son gouvernement, il rassemblait et analysait les statistiques sur le crime et la mortalité, améliorant ainsi le système de recensement. Il apporta des améliorations dans les prises de sanctions. Son travail suscita d'ailleurs une grande controverse parmi les sociologues du XIXe siècle.
On lui doit le système de mesure internationale de l'obésité, connu sous le nom d'indice de Quetelet, ou encore Indice de masse corporelle.
À l'observatoire de Bruxelles, il travailla sur les données géophysiques et météorologiques. Il étudia les pluies de météores et établit des méthodes de comparaison et d'évaluation des données.
La Régie des postes belges a émis le 16 décembre 1974 un timbre-poste en commémoration du centenaire de la mort d'Adolphe Quetelet. Le timbre d'une valeur de dix francs a été réalisé d'après une œuvre du peintre Joseph-Denis Odevaere.
Quetelet est l’abréviation botanique officielle de Adolphe Quetelet. |