Limites et difficultés
Les principales contraintes et difficultés sont :
- le coût du foncier, ou le manque de foncier disponible ;
- la pression de l'urbanisation, et de la périurbanisation ;
- la dégradation (dérangement, artificialisation, surfréquentation, pollution) que la ville peut occasionner aux milieux fragiles qu'elle jouxte ou entoure (sols, zones humides utilisées pour le maraîchage et hortillonnages, agrosylviculture, forêts de protection, forêts urbaines ;
- les pollutions qui affectent souvent les sols urbains et périurbains encore disponibles pour l'agriculture urbaine ;
- l'accès à l'eau (souvent déjà rationnée dans les zones arides) ;
- les risques sanitaires induits par l'usage de boues d'épuration ou urines et excréments mal compostés ou non sécurisés du point de vue sanitaire ;
- certains risques liés aux élevages semi-industiels (ex. : grippe aviaire ou autres zoonoses, mauvaise gestion des déchets, etc.) ;
- l'impact de la délinquance (vol, branches de fruitiers cassées, etc.) est généralement plus important en zone urbaine, et pose des problèmes particuliers de responsabilités, gestion et surveillance ;
- le contexte urbain ne favorise pas la mécanisation agricole, dont l'absence relative peut toutefois peut-être être compensée par un moindre besoin de stockage, de transport, etc. Ceci explique que le maraîchage est bien plus courant en contexte urbain que la céréaliculture ou le gros élevage.
Inconvénients, difficultés
- Limite en outre l'appel aux chaînes de transport et de conservation coûteuses en engins, machines et carburants, en rendant les populations plus autonomes.
- La présence de certains animaux est source de bruit (chant du coq, meuglement, bêlements, aboiements, etc.).
En France
Un programme de recherche Agriculture urbaine a été initié par l’ENSP, dans le cadre d'un intérêt pour les formes nouvelles d'agriculture durable, en ciblant surtout les fonctions non alimentaires de l'agriculture urbaine ou périurbaine (fonctions aménitaires, entretient et gestion restauratoire de l'eau et des espaces ouverts, lagunage naturel, aménités paysagères, culture, pédagogie à l'environnement, etc). Il a notamment porté sur la région parisienne.
Financement
Selon les contextes, des aides des collectivités, de banques solidaires, ou de type Tiers-investisseur existent ou sont théoriquement possibles (notamment via des systèmes de type jardins partagés, jardins ouvriers, jardins familiaux, etc.). Parfois, c'est un groupe de citoyens motivés qui cherche à mettre en place une zone d'agriculture urbaine ou périurbaine pour répondre à ses besoins.