Alexis-Jean-Pierre Paucton | |
Naissance | 10 février 1732 La Baroche-Gondouin |
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Décès | 1798 |
Profession(s) | Mathématicien |
Alexis-Jean-Pierre Paucton (1736, ou selon Johann Samuel Ersch, le 10 février 1732 - 1798) était mathématicien français. Il est né d'après ses biographes à La Baroche-Gondouin, près de Lassay, dans le département de la Mayenne.
Comme ses parents étaient sans fortune, son éducation fut presque nulle jusqu'à l'âge de dix-huit ans ; il mit alors à profit les leçons d'un ecclésiastique auquel il avait inspiré de l'intérêt, et le quitta au bout de deux ans pour recevoir une instruction plus forte. Le goût des sciences exactes le dominait : il se livra, à Nantes, à l'étude des mathématiques et du pilotage, et quelque temps après, il se rendit à Paris, où, forcé de se créer des ressources, il se chargea d'une éducation particulière et se fit précepteur.
Paucton se fit d'abord connaître par une Théorie de la vis d'Archimède (Paris, 1768), théorie de laquelle il déduisit la conception de moulins construits d'une nouvelle manière et plusieurs autres applications utiles : il y joignit une dissertation sur la force des bois. Cet ouvrage est le développement d'un itinéraire composé en 1765 pour l'académie de Berlin, dont il ne remporta pas le prix
En 1780, Paucton publia un travail plus considérable, sa Métrologie, ou Traité des mesures, poids et monnaies, des anciens et des modernes, Paris, Desaint, in-4 de 972 pages, ouvrage capital, qui a servi de canevas à tous ceux qui ont paru depuis sur le même sujet.
L'année suivante, parut sa Théorie des lois de la native, ou la Science des causes, et des effets, Paris, Desaint, in-8° de 486 pages. L'auteur, reprenant les traces semées par Leibniz dans un opuscule contre les cartésiens, envisage sous un point de vue nouveau la communication du mouvement.
Dans une Dissertation sur les pyramides d'Égypte, par laquelle se termine son ouvrage, il cherche à établir que les proportions et les détails intérieurs de ces monuments offrent la clef de sa théorie, qu'avaient dû connaître les prêtres égyptiens. Tous ces travaux améliorèrent peu la situation de Paucton ; il seulement obtint une chaire de mathématiques à Strasbourg.
Mais cette place ayant été menacée d'un blocus par les Autrichiens, et les magistrats ayant ordonné aux habitants de se pourvoir de vivres pour le temps du siège, ou de quitter la ville, Paucton, qui n'avait pas de quoi acheter des provisions, d'avance, fut obligé de sortir avec sa femme et ses trois enfants. Retiré à Dôle, chez un maître de pension, il y enseignait les mathématiques pour six cents livres par an, lorsque le ministre de l'intérieur lui donna, le 2 frimaire an V (1796) une place au bureau du cadastre pour travailler en qualité de calculateur à la Connaissance, des temps. Il revint donc à Paris et fut nommé associé correspondant de l'Institut ; il avait reçu, comme savant, un secours de trois mille francs de la Convention, et il commençait à se promettre un avenir plus heureux, lorsque la mort l'enleva, le 15 juin 1798.
Il a laissé parmi ses manuscrits une traduction des hymnes d'Orphée, un traité de gnomonique, et une théorie du ptérophare et d'un char volant, dont les premières idées avaient été déjà, exposées dans sa Théorie de la vis d'Archimède. Il peut-être considéré comme le précurseur de nos aviateurs modernes.