American Standard Code for Information Interchange - Définition

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Extensions

De nombreuses normes de codage de caractères ont repris les codes ASCII et ajouté d’autres caractères pour les codes supérieurs à 127. En particulier, beaucoup de pages de codes étendent l'ASCII en utilisant le 8e bit pour définir des caractères numérotés de 128 à 255. La norme ISO/CEI 8859 fournit des extensions pour diverses langues. Par exemple, l’ISO 8859-1, aussi appelée Latin-1, étend l’ASCII avec les caractères accentués utiles aux langues originaires d’Europe occidentale comme le français ou l’allemand.

Par abus de langage, on appelle souvent « ASCII » des normes qui étendent ASCII, mais qui ne sont pas compatibles entre elles (et parfois même ne sont pas compatibles sur leurs 128 premiers caractères codés). En particulier, les standards Windows-1252 (couramment utilisé sur Microsoft Windows dans les pays occidentaux), ISO 8859-1 (couramment utilisé sur Internet et UNIX) et les pages de code pour PC numéro 437 et 850 (couramment utilisées sur DOS) ne sont pas la norme ASCII. Cet abus de langage ne va pas sans causer des confusions causant des incompatibilités, souvent rendues visibles par le fait que les caractères non ASCII comme les « lettres accentuées » (éÈç) s'affichent mal. On écrit parfois ASCII de base pour bien identifier ASCII, et pas un standard plus étendu.

Afin d’unifier les différents codages de caractères complétant l'ASCII et y intégrer les codages complètement différents (le JIS pour le japonais par exemple, qui bien que développé aussi sur la base de l’US-ASCII, en diffère dans l’assignation d’un des 128 premiers codets), la norme ISO/CEI 10646 a été inventée (et aussi développée au départ séparément par le Consortium Unicode dans une version de sa norme Unicode 1.0 initialement incompatible avec ISO/CEI 10646, mais abandonnée depuis la version 1.1 afin d’unifier et fusionner les deux répertoires dans un jeu universel de caractères codés). ISO/CEI 10646 codifie des dizaines de milliers de caractères, mais les 128 premiers restent compatibles avec ASCII (dans sa dernière version X3.4-1986) ; la norme Unicode y ajoute des sémantiques supplémentaires.

Toutefois, certains pays d’Asie orientale (la République populaire de Chine, les anciens dominions britannique et portugais en Chine, de Hong Kong et Macao, qui sont devenus depuis des régions administratives spéciales de Chine, la République de Chine à Taïwan, et le Japon) ont choisi de continuer à développer leur propre norme pour coder le jeu de caractères universel, tout en choisissant de les maintenir entièrement convertibles avec l’ISO/CEI 10646 ; parmi ces normes asiatiques, seule la norme nationale japonaise continue à maintenir une différence dans ses 128 premières positions avec le jeu ASCII, en codant le symbole monétaire du yen à la place de la barre oblique inversée (comme c’est aussi le cas dans la variante japonaise de la norme ISO/CEI 646).

Parmi les nombreuses extensions 8 bits de l'ASCII, le Multinational Character Set créé par Digital Equipment Corporation pour le terminal informatique VT220 est considéré comme à la fois l'ancêtre de l'ISO 8859-1 et de l'Unicode.

Caractères de contrôle

NULL

Originellement une NOP, un caractère à ignorer. Lui donner le code 0 permettait de prévoir des réserves sur les bandes perforées en laissant des zones sans perforation pour insérer de nouveaux caractères a posteriori. Avec le développement du langage C il a pris une importance particulière quand il a été utilisé comme indicateur de fin de chaîne de caractères.

SOH

Start of heading : début d'en-tête. Il est aujourd'hui souvent utilisé dans les communications séries pour permettre la synchronisation après erreur.

DEL

Delete : effacement. Lui donner le code 127 permettait de supprimer a posteriori un caractère sur les bandes perforées qui codaient les informations sur 7 bits.

LF, CR, fin de ligne

Dans un fichier texte, la fin d'une ligne est représentée par un caractère de contrôle (ou une paire). Plusieurs conventions coexistent :

  • sous les systèmes Multics, Unix, Type Unix (Linux, AIX, Xenix, Mac OS X, etc.), BeOS, AmigaOS, RISC OS entre autres, la fin de ligne est indiquée par un saut de ligne (LF) ;
  • sous les machines Apple II et Mac OS jusqu'à la version 9, la fin de ligne est indiquée par un retour chariot (CR) ;
  • sous les systèmes DEC, RT-11 et généralement tous les premiers systèmes non-Unix et non-IBM, CP/M, MP/M, MS-DOS, OS/2 ou Microsoft Windows, la fin de ligne est indiquée par un retour chariot suivi d'un saut de ligne (CR+LF, 2 octets).

Ainsi, lorsque l'on ouvre un fichier ASCII créé par un système sur un autre système, il faut en général faire de la mise en forme (c'est-à-dire refaire les fins de ligne) afin de pouvoir l'afficher et le lire de manière confortable. Mais les éditeurs de texte intelligents (ce qui n'est pas le cas du classique Notepad même sur les derniers Windows) peuvent détecter le type de fin de ligne et agir en conséquence. Les programmes utilisant les fichiers ASCII ne sont en général pas perturbés par un changement de type de fin de ligne.

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