Les versions
- Amiot 350 : Projet de bombardier quadriplace équipé de moteurs Hispano-Suiza 12Y 28/29, groupes 12 cylindres en ligne de 920 ch à refroidissement liquide. Or la production de ce moteur était très inférieure à la demande et ce modèle fut abandonné début 1939 sans qu’aucun exemplaire ait été construit.
- Amiot 351 : Le prototype Amiot 340 débuta ses essais le 21 janvier 1939 après avoir reçu de nouveaux moteurs Gnôme et Rhône 14N-20/21 de 1 020 ch sous des capots-moteurs redessinés réduisant la trainée, et un empennage bi-dérive, les stabilisateurs étant affectés d’un dièdre assez important. Un poste était également aménagé en arrière de la soute ventrale pour un mitrailleur arrière, mais aucun armement n’était installé. Devenu Amiot 351 n°01, il fut accidenté le 4 juillet et ne reprit l’air qu’après le début de la guerre, versé au GR I/33 pour évaluation comme appareil de reconnaissance par rapport au Potez 637.
Pour accélérer la mise en service du bombardier tant attendu par l’Armée de l'Air, le bureau d’études de Jean Calvy n’attendit pas les premiers essais de l’Amiot 351 pour redessiner la cellule, cherchant à en simplifier la construction, mais aussi à faciliter l’emploi d’autres moteurs. Il devait en résulter toute une série de variantes, mono ou bi-dérives, qui ne furent pas toutes construites, mais comportaient toutes certaines modifications par rapport au prototype Amiot 351 n°01. L’envergure était réduite de 17 cm, entrainant une réduction de surface de 0,5 m², le fuselage allongé de 50 cm, mais surtout le poste d’équipage était entièrement redessiné, le pilote, le radio et le mitrailleur arrière prenant place sous la même verrière, allongée et située désormais dans l’axe du fuselage. Pour faciliter la construction par différentes usines le fuselage était réalisé en trois sections (avant, centrale et arrière) et 2 800 litres de carburant étaient répartis entre les 6 réservoirs occupant la totalité de l’aile. L’armement devait comprendre une mitrailleuse MAC 1934 de 7,5 mm dans la pointe avant (500 coups) pour le bombardier-navigateur, une arme identique en position ventrale (800 coups) pour le radio, et un canon Hispano-Suiza HS-404 de 20 mm (120 coups) en tourelle dorsale. Équipé d’un empennage bi-dérive dont les surfaces verticales étaient agrandies, le premier Amiot 351 de série prit l’air le 3 novembre 1939 avec des moteurs Gnome et Rhône 14N-48/49 de 1080 ch.
- Amiot 352 : Projet d’une version bi-dérive équipée de 2 moteurs Hispano-Suiza 12Y 50/51 devant développer 1 100 ch à 3 300 m.
- Amiot 353 : Projet d’une version bi-dérive à moteurs Rolls-Royce Merlin III développant 1 030 ch à 5 000 m, 1 prototype construit.
- Amiot 354 : Rigoureusement identique à l’Amiot 351, à l’exception de l’empennage monodérive, similaire à celui monté sur l’Amiot 340 et des moteurs, des Gnome et Rhône 14N-48-49. Le prototype a effectué son premier vol en novembre 1939, quelques semaines après le prototype Amiot 351.
- Amiot 355 : L’Amiot 351 n°12 fut prélevé sur chaine pour recevoir deux moteurs Gnome et Rhône 14R-2/3 à compresseur deux étages. L’appareil était sur le point de débuter ses essais en vol au Bourget en juin 1940. Devant l’avance rapide des troupes allemandes, il fut hâtivement transféré en vol à Pau au cours de son premier vol, puis transféré à Clermont-Ferrand pour y être stocké, et finalement détruit en juillet 1940.
- Amiot 356 : Un prototype construit avec deux moteurs Rolls-Royce Merlin X de 1 130 ch, premier vol le 18 mars 1940 à Villacoublay, pour être évacué sur Toulouse. Il servira d’avion postal entre Métropole et Empire sous l’Occupation.
- Amiot 357 : Occupant Le Bourget le 14 juin 1940, les troupes allemandes découvrirent le prototype de cette machine pressurisée équipée de moteurs Hispano-Suiza 12Z turbocompressé de 1 200 ch.
- Amiot 358 : À la Libération un Amiot 354 utilisé par Air France pour les liaisons postales avec l’Empire fut récupéré à Dakar et remotorisé avec des moteurs américains Pratt & Whitney R-1830. Utilisés temporairement par le GLAM, il acheva sa carrière sur rupture du train d’atterrissage.